JOHNSON - Pour Lui (Tome 3)

Chapitre 64 - Mia

L'université d'Harvard n'était pas loin du restaurant. Il était bien situé, et pour y accéder, on passait par un chemin piéton où la majorité des personnes qu'on croisait étaient des étudiants. Tous étaient bien habillés, et j'imaginais bien Liam parmi eux l'année prochaine. On traversait quelques allées avant d'arriver devant le bâtiment principal. On s'arrêtait, main dans la main. Des étudiants étaient assis sur les nombreuses marches devant. J'avais déjà vu ce vieux bâtiment des tas de fois en photos. C'était l'une des universités les plus prestigieuses du pays et c'était bizarre de la voir en vrai. Les colonnes blanches étaient immenses et les briques rouges me faisaient penser à notre lycée.

– Alors, c'est ici que tu vas être l'année prochaine. Dis-je, l'air de rien.

– Oui, si tout se passe bien.

– Tout se passera bien, c'est sûr.

Je me mettais sur la pointe des pieds pour l'embrasser sur la joue. Il me souriait en retour avant de serrer un peu plus ma main.

– Ce parc a l'air grand. Tu seras bien quand il fera chaud.

– Oui, on verra déjà si je suis pris. Me disait-il. On trouve un coiffeur ?

– Oui, bonne idée.

On rejoignait le centre-ville et après avoir marché une bonne trentaine de minutes, on entrait dans un salon. L'une des coiffeuses m'appelait en premier et je lui disais de juste couper les pointes.

– Tu es sûr ? Tu pourrais peut-être te les couper un peu plus court ? Me disait Liam en passant une main sur mes pointes.

– Oh, tu crois ?

– Juste en dessous des épaules ?

Je baissais la tête pour réfléchir. J'avais toujours eu l'habitude d'avoir les cheveux longs. Il n'y avait que Liam pour me faire changer d'avis.

– D'accord.

La coiffeuse me lavait les cheveux et je relevais un peu la tête au moment où une de ces collègues sortait de ce qui semblait être une réserve pour s'occuper de Liam. Celle-ci était très belle et ça me gênait que cette femme le touche, même si ce n'était que des cheveux.

Finalement, j'étais satisfaite du résultat. Cette coupe me donnait un visage moins enfantin. La légende était donc vraie. Plus on avait les cheveux courts, plus on faisait femme. J'étais tout de même soulagée qu'elle n'ait pas coupée trop court.

– Tu aimes ? Dis-je en me dirigeant vers Liam, qui était déjà en train de payer.

– J'adore.

Le regard qu'il me lançait me faisait rougir.

– J'avais raison. Ça te va très bien.

Je le remerciais et me dépêchais d'indiquer à la coiffeuse que je réglais ma part.

– C'est trop tard. Ça me fait plaisir.

– Oh non. C'est moi qui paye tout ce soir, alors.

– On verra.

Je savais parfaitement qu'il n'allait pas me laisser payer quoi que ce soit, et ça me gênait beaucoup. Déjà que je ne payais pas les trois nuits d'hôtel...

– Qu'est-ce qui a ? Me demandait-il quand on sortait sur le trottoir.

– Je veux que tu arrêtes de tout payer.

Je n'avais pas réalisé que ma réponse était sortie aussi sèchement.

– Bébé, ça me fait plaisir. Ne dépense pas ton argent alors que tu ne fais que m'accompagner. On est ici pour moi, je te rappelle.