26e épisode : Le Cap Skirring

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Bonjour mes Mariams 🕵🏾‍♀️

Depuis la dernière fois où je vous ai raconté mon voyage, il s'en est passé des choses. J'ai dormi sur un bateau, chevauché des dunes avec un chameau, sillonné les rues du vieux St-Louis à bord d'une calèche et même pris un cours de surf.

Mais reprenons là où nous avions laissé l'histoire : en Casamance.

Après un périple depuis Missirah où j'ai pris pirogue, moto, bateau, taxi partagé et minibus, je suis finalement arrivé au Cap Skirring.

J'ai rejoint le point de rencontre prévu avec mon hôte : à l'hôtel Maya. C'est Ali, le gérant du Kibalaou, qui est venu me chercher. Nous sommes passés par une plage déserte pour rejoindre mon logement. Je ne voyais pas grand-chose mais j'étais bien content d'être en voiture. 

Une fois sur place, Olivier, un cinquantenaire très chaleureux, est venu m'accueillir. Il m'a tout de suite mis à l'aise et présenté les habitants de la maison. Fanny sa compagne, Seynabou la cheffe et compagne de Ali, et Lamine le serveur/commis.

Nous nous sommes présentés et je les ai laissés pour aller déposer mes affaires dans ma case. A part les rires de mes hôtes, on n'entendait que les vagues. J'avais vraiment hâte de voir à quoi ressemblait cette plage immense que les commentaires des internautes vantaient tant.

Je suis retourné discuter avec mes hôtes qui étaient en train de dîner. Olivier m'a fait la présentation des lieux et des choses à faire autour. Le domaine était entouré par la plage et les rizières. C'est d'ailleurs la signification de « Kibalaou » : « espace au milieu des rizières ». 

A quelques kilomètres, il y avait un village nommé Djembering. Il ne m'a pas parlé d'attraction particulière mais la randonnée et la rencontre des locaux valait le coup. On a également discuté d'autres spots plus où il fallait prendre la voiture mais bizarrement ça ne m'a pas intéressé plus que ça. J'avais vraiment envie de me détendre.

Le lendemain matin je me suis réveillé avec la hâte de pouvoir visiter les lieux. Il y avait beaucoup de variétés d'arbres, de sable et de case. Les sons d'oiseaux n'étaient pas aussi nombreux que sur l'île de Kathior mais il y en avait quand-même quelques-uns. Parmi eux, j'ai reconnu celui que j'ai surnommé « l'oiseau-réveil ». Je vous en parlerai plus tard.

Pour découvrir la plage, j'ai eu l'idée de faire un footing. Il n'y avait pas un chat. J'avais la sensation d'être seul au monde. En courant j'ai laissé le vent frais s'engouffrer dans mes poumons. Après la montagne où j'ai couru à Bamako, je crois que c'est ma séance de sport préférée.

Je suis allé manger mon petit déjeuner en face de la mer, seul, avec en bonus un verre de jus de baobab. Au Mali nous connaissons la version blanche de ce jus, mais celui-ci était marron et assez crémeux. J'étais content de (re)découvrir cette boisson.

J'ai terminé la matinée en lisant un livre face à cette vision de rêve. Seul le soleil manquait. Il y avait pas mal de nuages qui donnaient un aspect blanc au ciel. Il a fallu attendre les environs de 14h pour que des rayons du soleil me permettent d'envisager la baignade. 

Vous penserez en me lisant : « Ah mais quel forceur, il faisait pas du tout chaud en France début janvier » et c'est sûrement vrai. Mais à 28° quand on s'est acclimatés, c'est une autre histoire.

Finalement, l'eau de la mer n'était pas très froide. Ni profonde d'ailleurs. J'ai bien avancé pendant une vingtaine de mètres sans que le niveau de l'eau n'atteigne mes jambes. 

Quand la mer terminait son reflux, le sable se dérobait parfois sous mes pieds. C'était assez perturbant. Je ne cessais de regarder la plage avec la peur qu'une vague ne m'éloigne à jamais du rivage.

Le Touriste du Dimanche - Journal De BordWhere stories live. Discover now