Le chauffeur Rastaman fou a conduit aussi vite qu'à l'aller. Mais cette fois j'étais préparé psychologiquement. Je n'ai pas arrêté de me répéter "mais quel chauffard". J'avais également peur pour Cissé qui était assis à l'arrière du pick-up.
Ils m'ont déposé au restaurant où ils m'avaient pris la veille et m'ont aidé à trouver un 7 places allant pour St-Louis. Comme il n'y en avait pas j'ai dû m'arranger avec un taxi pour qu'il me dépose à Louga, et s'assure que je puisse en trouver un second pour me mener à destination.
Après ces pirouettes, je suis finalement arrivé aux portes de la ville de St-Louis. Grâce à un ami de Dakar, j'avais réussi à trouver un logement gratuit chez un de ses amis, Paco. Comme il n'était pas chez lui j'ai donc préféré aller me promener.
Je n'ai pas eu à chercher bien longtemps un taxi, c'est la première fois que j'en voyais autant. Il y en avait presque plus que les voitures de particuliers. J'ai juste indiqué que j'allais en ville sans préciser où exactement.
Le chauffeur du 7 places que j'avais pris m'avait appris que quelque soit ma destination dans la ville, je n'aurais qu'à payer 500 FCFA. Incroyable hein ?
J'ai regardé mon GPS pour trouver mon point de chute mais je n'arrivais pas à comprendre la carte. Les bâtiments que je découvrais me perturbaient. Ce n'était pas le St-Louis dont on m'avait parlé, pas celui que j'avais vu en photo.
On m'avait vendu « les mêmes maisons que dans le dessin-animé Les malheurs de Sophie ». Mais il y avait beaucoup de maisons en construction, peu d'espace et des magasins assez délabrés.
J'avais rdv avec un guide que mon hôte du désert de Loumpoul m'avait recommandé. Il m'avait proposé de visiter la « Langue de Barbarie », l'île aux oiseaux, ou de faire un tour en calèche dans le vieux St-Louis. La plupart de ces endroits étaient assez loin et pour l'île aux oiseaux le tarif était très élevé.
L'un des avantages de voyager en période de pandémie est qu'il n'y a pas de touristes, donc plus de disponibilité et parfois même des réductions. En revanche, l'un des inconvénients est que le prix de certains services proposés aux groupes, reste le même pour une seule personne.
En pensant à la promenade en calèche, je me suis rappelé le terme « Vieux St-Louis ». Je l'ai donc recherché sur la carte et ai indiqué au chauffeur de me déposer près du pont Faidherbe. Une construction de 511 mètres de longueur et 10 mètres de largeur, portant le même nom que le général à son initiative.
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Je n'ai pas été déçu en arrivant, la vue était superbe. J'ai traversé le pont à pied et dès que je suis arrivé de l'autre côté, j'ai reconnu les maisons des « Malheurs de Sophie ». Les bâtiments étaient anciens et très colorés. Comme si la ville était restée bloquée dans le temps. J'ai demandé à un passant de m'indiquer où se trouvait le musée de la Photographie, une autre des attractions de l'île.
