27e épisode: en route vers Dakar !

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Comme rien ne se passe comme d'habitude, j'ai dû marcher pendant 20 minutes en espérant trouver un taxi qui m'emmènerait au Garage de Cap Skirring. Le timing était très serré à cause de l'heure de départ du bateau.

Mes trois gros obstacles : trouver un taxi, que le 7 places se remplisse, et pouvoir acheter un billet.

J'ai réussi ces trois étapes en arrivant juste pour le départ du bateau, mais une quatrième difficulté s'était présentée à moi. Étant un étranger de passage au Sénégal, il fallait que je prouve que je n'avais pas le covid. 

Grâce au tampon que m'avait apposé le policier de la frontière sénégalaise sur demande de l'inspecteur de Missirah, j'ai pu prouver ma présence sur le territoire sénégalais depuis plus de 72h. Sans ça, je serais resté bloqué sur le port. Finalement la police m'aura bien aidé!

J'étais content et à la fois anxieux d'avoir réussi à monter sur le bateau. Les paroles d'Olivier résonnaient encore dans ma tête.

Je guettais les moindres signes de promiscuité ou de bruit infernal. J'espérai qu'il ait abusé et en même temps j'avais la curiosité de voir tous les éléments de son récit. J'étais soulagé et à moitié déçu de voir que la cabine voyageur était climatisé et même assez confortable. Oui c'était pas très clair dans ma tête.

Le commandant de bord est venu nous montrer les consignes de sécurité comme les hôtesses de l'air dans l'avion. J'ai réalisé à ce moment que l'espace ressemblait à un très grand Boeing. Mais une question n'a pas réussi à quitter mon esprit: si c'était bien le commandant devant nous, qui manœuvrait le bateau ?!

Lorsque nous avons eu l'autorisation de nous lever, je suis sorti sur le pont pour regarder le quai s'éloigner. On m'avait parlé de dauphins qui accompagnaient parfois le bateau et d'un coucher de soleil magnifique.

J'ai attendu l'un et l'autre, sans succès mdr.

Mais plus l'heure tournait, plus je remarquais les gens défiler sur le mont avec le médecin de bord. Quelle idée de prendre le bateau lorsque l'on a le mal de mer. C'est la pensée peu empathique que j'ai eu tout au long du trajet. 

Mon hôte du Cap Skirring m'avait parlé de l'horreur du bateau et des gens qui vomissaient à cause du mal de mer. Il n'avait raison que sur un point : le mal de mer frappe une proportion importante des passagers du bateau provenant de Ziguinchor et allant à Dakar. 

C'était la première fois que je passais autant de temps sur un bateau, je n'ai donc aucun point de comparaison. Mais j'ai vu le médecin de bord sortir accompagné d'au moins 20 personnes de la cabine voyageurs. J'ai fini par me dire que j'étais chanceux de ne pas être pris par ce mal.

Insolent face à leur détresse, j'ai passé la nuit à la belle étoile sur mon tapis de sport, à bâbord du bateau. Juste à côté de la rambarde. J'ai déserté les places de la cabine qui m'avaient paru d'abord confortables. Impossible de dormir dessus.

La plupart des passagers dormaient sur une grande natte installée dehors et avec une couverture prêtée par l'équipage.

Je n'ai pas réussi à dormir de la nuit. D'abord dehors car il faisait trop froid. À l'intérieur car le siège et le bruit des films diffusés en fond ne me permettaient pas de dormir.

Ce fut long, très long.

Quand nous sommes finalement arrivés à Dakar vers 5h, il a fallu attendre 6h pour pouvoir débarquer. Pourquoi ? À cause du couvre-feu mis en place par le gouvernement depuis la recrudescence des cas de covid dans la capitale.

La dernière fois que je suis arrivé à Dakar, un taximan m'avait fait payer le double du prix habituel pour ma course. Cette fois, j'avais la grille des tarifs en tête. J'ai donc pu négocier sereinement et arriver chez ma tante assez rapidement.

Chaque fois que j'ai quitté cette ville et que je suis revenu, j'y ai trouvé de nouvelles infrastructures. Dakar est une ville qui bouge et même si les inégalités sociales subsistent,  le pays avance.

Ma tante prend souvent le Sénégal en point de comparaison au Mali. Je lui réponds alors qu'il est facile de faire mieux que 0 progrès 😅. À cause de la guerre, des putsch et de tout ce qui a suivi l'ex Soudan Français est resté bloqué dans le temps.

Bref, je m'éloigne du sujet principal. J'ai décidé de ne pas vous raconter mon séjour à Dakar car il y a 3 ans j'y ai passé 4 mois où j'ai pu découvrir et visiter les principales attractions touristiques. Pas de panique, j'écrivais déjà un journal de bord sur mes aventures dans cette ville. Exactement 130 jours racontés. Et je compte le publier un peu plus tard après une bonne relecture !

En attendant je vous parlerai de mon séjour dans le désert de Loumpoul, ma visite de St-Louis, ma tentative d'apprentissage de surf et ma visite du musée des civilisations noires à Dakar 🙃


Le Touriste du Dimanche - Journal De BordDonde viven las historias. Descúbrelo ahora