28e épisode: Le désert de Loumpoul

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Après quelques temps à chiller chez ma tante à Dakar, j'ai pris la route pour St-Louis, en faisant un arrêt au désert de Loumpoul. C'est l'une des destinations que j'ai découvert au cours d'une conversation durant mon voyage.

Je devais me rendre au Garage (vous vous souvenez ? L'endroit où l'on trouve toutes les voitures qui vont en région) de Dakar afin de prendre une voiture pour Kébemer, puis de là-bas, une voiture de l'établissement où je me rendais devait venir me chercher.

J'ai trouvé un 7 places qui était presque plein à mon arrivée. J'ai eu la chance de pouvoir m'asseoir à la dernière place au milieu. Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais les places sont désignées en fonction de l'ordre d'arrivée.

Il y a 7 places en tout. Le premier va devant avec le chauffeur, le second derrière le chauffeur, le troisième au milieu, et ainsi de suite jusqu'à arriver derrière. Autant vous dire que les places derrière, c'est l'enfer. Autant méditer sur du charbon pendant une heure contre la douleur.

J'y ai été deux fois et c'était pas évident ni pour mon dos, ni pour mon cou, ni pour mes jambes. Il n'y avait même pas assez de place pour que je puisse mettre mon casque et écouter de la musique 😅.

Assis confortablement au milieu, j'ai donc regardé les paysages désertiques s'enchaîner sous mes yeux. Nous sommes passés par là ville de Thiès et devant sa Grande Mosquée.

Durant le trajet, les passagers étaient silencieux. Ils ne parlaient même pas en wolof. Enfin, jusqu'à ce que l'un d'entre eux n'offre de l'eau à tout le monde. Aux abords des routes nationales qui traversent les villes, on trouve souvent des vendeuses qui proposent à manger et à boire.

Des fruits, des gâteaux, de l'eau, des jus locaux, il y a de tout. Un homme du fond a donc demandé que l'on s'arrête pour qu'il puisse acheter des oranges, et il en a profité pour acheter de l'eau. Il a offert le premier sachet au chauffeur, puis à tous les passagers.

Ça m'a autant surpris que la dame qui avait partagé son repas lors de mon arrivée au Sénégal.

Ça a été l'élément déclencheur de conversations en wolof dans la voiture. Même si je ne comprenais pas tout, ça m'a donné le sourire. C'est arrivé un peu avant mon arrêt. Je leur ai souhaité bonne route puis je suis descendu.

J'ai attendu à un restaurant que mon hôte m'avait indiqué, visiblement en partenariat avec eux. C'était l'heure du déjeuner, j'ai donc commandé un plat de "thieb bou diene", ou "riz au poisson", un plat sénégalais très populaire. Populaire à tel point que j'en ai mangé très souvent au cours des semaines que j'ai passé au Sénégal. J'ai compté et à ce moment-là j'en étais déjà à la quatrième fois.

10 minutes après que j'aie fini, un grand homme avec des tresses rasta est venu me chercher. Pour m'assurer que je montais dans la bonne voiture, j'ai appelé mon hôte. Nous avons échangé quelques mots puis je suis monté dans le 4x4 en direction du désert de Loumpoul.

Le trajet, c'était quelque chose mdr. Le Rastaman restait silencieux et n'a même pas mis la radio. L'ambiance était si pesante que je n'ai même pas osé le lui demander.

À part ça, c'était un vrai chauffard. J'ai attaché ma ceinture dès que mon œil s'est posé sur le tableau de bord. Le gars roulait à 110km/h sur une route à 50. J'ai vu sans mentir 10 panneaux de rappel, même dans les virages et les serpents il ne ralentissait pas.

Je crois même que j'ai commencé à prier pour que le trajet finisse rapidement. Après avoir dépassé quelques villages, nous sommes finalement arrivés au niveau du désert.

Ça ressemblait à l'idée que je m’en faisais, à l'exception de la présente étonnante de plantes aux feuilles bien vertes. Il faisait teeeeeeellement chaud. A cette heure-là, à 17h, le soleil n’était pas supposé taper aussi fort. Enfin pas que je sache.

Le Touriste du Dimanche - Journal De BordTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang