Un trait

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En cette nuit d'orage
Les éclairs zèbrent mon ciel sans bruit
Et moi qu'on croyait si sage
Mes bras de traits rouges sans cris

Entailles d'une belle couleur sanguine
Ce rouge qui dégouline
Hypnotisant comme la déprime
J'écris sa beauté en rimes

Elle peut bien être poétisée
Cette muse infernale
Cet art particulier
Qui fait du bien en faisant mal

Cette beauté qui effraie
Que beaucoup ne comprennent pas
Une rage enfin libérée
Qui se peint sur mes bras

La caresse tendre et cruelle
De la lame qui glisse, en vers, en prose
Un amour conflictuel
Avec cette amie des jours moroses

Un peu pourpre, un peu carmin
Un camaïeu de ce rouge qu'est le mien
Tant de teintes que je dépeins
De ma palette ou de mes mains

C'est tout un art, sophistiqué,
Dire qu'au départ ce n'était qu'un trait

Feuille BlancheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant