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aloha chicas

«Dis-moi la vérité, rien que la vérité, je veux être au courant pas rassuré

E Z M Î A




Je fus prise de quelques secondes d'hésitation avant d'accepter. Je ne savais pas dans quoi je m'embarquais.

Moi – Tu veux les tarifs ?

Lui – Non.

Moi – Comment ça, non ?

Lui – J'viens juste parler.

Moi – J'suis pas dans l'humanitaire, moi. Donc sois tu payes pour une putain de prestation, sois je sors de ta voiture.

Lui – Tu crois vraiment que j'vais payer pour une grosse crasseuse de pute comme toi ?

Moi – Va te faire foutre, Conchatumadre ! (qui veut littéralement dire la vulve à ta daronne en espagnol)

Je suis aussi tôt sortie de sa voiture en claquant la porte.

Dans la seconde qui suivie mon mac Mikhaïl m'appela.

conversation téléphonique

Mikhaïl – Tu fous quoi Mîa ?

Moi – C'était pas un client mais un trou du cul.

Mikhail raccrocha instantanément après avoir reçu une réponse.

Après avoir enchaîné une dizaine de clients dans la nuit, je rejoignis Mikhaïl dans les alentours de six heure du matin. Il était adossé contre son camion entrain d'allumer son cigare.

Moi – Tenez boss.

M'exclamais-je en lui tendant ma liasse de billet. Il fit le décompte avant de me laisser filer.

J'en profita directement pour enfiler mon gros manteau en fourrure, puis je m'alluma ma clope. Mikhaïl continuait de faire le décompte avec les autres prostitués pendant que je prenais ma route en direction du premier arrêt de bus que je croisa.

Il y avait toujours les mêmes personnes qui attendaient les navettes de l'aube. Des clochards, des gars complètements saouls, des gamines également effarouchées et des putes comme moi. Vous devez être surprises par la façon par laquelle je me qualifie : je ne fais que dire la vérité.

Dès que la navette fut arrivée, je m'empressa de monter pour m'installer confortablement à l'intérieur, le climat était nettement mieux !
J'en profita pour retirer mes escarpins qui me brûlaient les pieds et laissa respirer mes orteils, heureusement que je pue pas des pieds d'ailleurs parce qu'ils seraient tous asphyxiés...

Une fois à l'aise, je cala ma tête contre le dossier de mon siège et sorti de mon sac la photo de Soyla, ma perle rare...

vingt minutes plus tard

Me voici arrivée à Corbeil ! Je m'empressa d'enfiler mes basket que j'avais préparé dans mon sac, je pris mes escarpins à la main et je sortie telle une fusée de cette navette pour rejoindre mon petit studio.

𝑬𝒛𝒎𝒊𝒂 - 𝒔𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒊𝒏𝒏𝒐𝒄𝒆𝒏𝒄𝒆.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant