Entrez dans la vie d'une fille de joie.
«Dans mon vaisseau, j'me sens si seule,
devant mes péchés, j'me vois si sale,
derrière, mon ange dit : t'es si sombre »
«Y'a que toi qui sait ce que je vis, y a que moi qui sait ce que tu vis.»
E Z M Î A
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10:00 am 🕰
Je me tenais dans le salon, je faisais déjeuner Soyla qui regardait la télé. Akram était un peu resté avec nous avant de sortir avec Sefinata, Nowez et Yazeen pour faire les courses pour le voyage retour. Je me retrouvais seule avec les parents de Nowez et c'était assez gênant...
Ils sont partis dans la cuisine pour parler et lorsque j'ai entendu qu'ils haussaient le ton et qu'il y avait des coups, je n'ai pas pus m'empêcher d'intervenir...
J'ai posé Soyla sur le canapé.
Moi – Mi corazòn, reste ici.. Ne bouge surtout pas, d'accord ?
Je lui ai fais un bisou sur le front avant de me diriger vers la cuisine, telle une guerrière, j'ai retroussé mes manches, j'ai fais un chignon, j'ai respiré un bon coup avant d'entrer, l'air sereine... Alors qu'en réalité, je ne l'étais pas.
J'ai vu sous mes yeux le mari de Yesta la frapper a coup de cuillère... Et c'était tellement fort qu'on entendait le coup lorsqu'il la fouettait avec.
Évidement, il devait l'insulter en turc, et elle... Elle se protégeait le visage comme elle pouvait en brandissant ses mains devant elle. Il m'a fallut de quelques secondes de réflexion avant d'agir... Je me suis initiée entre eux, a mes risques et périls en lui hurlant d'arrêter.. Et au même moment, les cousins sont rentrés...
La porte d'entrée s'est ouverte, et on est tous restés inertes et silencieux... Comme si le monde s'était arrêté le temps d'un instant. C'est Soyla qui est venue briser le silence en m'appelant en pleurs, elle m'avait entendue crier ce qui a dit l'effrayer.
Je l'ai prise dans mes bras, en repartant dans le salon pour esquiver la suite des évènements.
Suite à ma sortie de la cuisine, Nowez y est directement entré en furie. Il a claqué la porte et ce fut un déferlement d'insultes en turc qui ont également suivis de sa part. C'est seulement à la fin, lorsqu'il rouvrit la porte de la cuisine qu'il s'exclama en français.
Nowez – Anne (maman), c'est toi qui devrait divorcer !
Il la tirait par le poignet pour la sortir dehors. Mais.. Son père tirait de l'autre côté pour qu'elle reste chez eux.. Et elle, se tenait entre les deux et n'avait pas son mot à dire. Elle se contentait de pleurer en silence, sûrement honteuse de se montrer en public dans une scène tellement embarrassante. C'est pour cela que j'ai fuis dans la chambre avec Sefinata et ma fille, en laissant la famille régler ça entre eux. Et surtout.. Ne pas traumatiser ma fille.
