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holà chicas ! 🧧


« Tu crois m'aimer, laisse faire le temps...»

OMNISCIENT

Nowez montait les escaliers quatre par quatre, bien trop pressé pour prendre l'ascenseur, il avait mémorisé le numéro de la chambre d'Hakina, sa bien-aimée

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Nowez montait les escaliers quatre par quatre, bien trop pressé pour prendre l'ascenseur, il avait mémorisé le numéro de la chambre d'Hakina, sa bien-aimée. Il ne cessait de se répéter en boucle son numéro, se rapprochant précipitamment du point de rendez-vous.

Il relâcha la pression avant d'entrer dans cette chambre, relâchant sa respiration dans un long souffle avant d'entrer. Avait-elle changé ? Et si ce n'était pas elle ? Tant de question se bousculaient dans sa tête avant qu'il l'aperçoive.

Sa mère Seyina se tenait à sa droite, elles se tenaient la main. Et dès qu'elle l'a vue, elle s'est levée, lâchant la main de sa fille pour le prendre dans ses bras.

Seyina – T'as tellement changé, t'es devenu un bel homme mashAllah.

Elle avait les larmes aux yeux qui menaçaient de tomber, donc elle passait sans arrêt le dos de sa main sur ses yeux pour essuyer son mascara.
Elle finit tout de même par lâcher Nowez, le laissant désespérément s'approcher de sa fille qui n'avait toujours pas réagît.

Nowez – Haki...

Il s'approchait lentement d'elle, s'asseyant sur le fauteuil à côté de son lit.

Hakina – Bonjour !

Il l'a prit dans ses bras, la serrant progressivement contre lui. Puis il fini par lui déposer un baiser sur le front.

Hakina – Ok... Laissez-moi deviner, donc Anne (maman en turc), lui c'est Ali, mon cousin de Marseille ?

E Z M Î A

Comme les visites étaient limitées, on a préféré attendre devant la chambre sur les sièges

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Comme les visites étaient limitées, on a préféré attendre devant la chambre sur les sièges.

Je berçais Soyla quand j'ai vu la porte s'ouvrir brusquement pour finir par claquer, laissant apparaître Nowez plus qu'énervé, suivi d'une femme.

Nowez – Vous allez me rendre fou ! ELLE SE SOUVIENT PAS DE MOI !

Seyina – Nowez, ne t'en fais pas les infirmiers m'ont dit qu'elle allait retrouver progressivement la mémoire.

Nowez – Eh ! Tu sais très bien que c'est des conneries, qu'elle se souviendra de rien. Putain ! Elle me prend pour SON COUSIN !

J'ai vu un sourire qui disparu aussi vite qu'il apparu sur les lèvres de Sinan à l'entente de Nowez.

Au final, durant environ une semaine, on faisait des allers-retours à l'hôpital pour Nowez. Il espérait tout de même qu'Hakina se souvienne de lui, en vain...

On avait fini par aller chez Yesta (la mère de Nowez) tous ensemble. Comment ça faisait du bien de revenir aux sources... Malgré la peur de retrouver Mikhaïl qui me rongeait le ventre.

J'ai rendu visite à Afi, ma voisine. Elle était heureuse de me voir, ça m'a fait chaud au coeur, puisque j'étais sa seule visite, ses filles ne font plus attention à elle, c'est tellement malheureux, cette femme ne mérite vraiment pas cette vie. Un soir, Yesta dormait et Soyla venait de s'endormir. Donc je n'avais aucune occupation, je regardais le ciel par la fenêtre du salon comme je dormais sur le canapé.

J'entendais Akram, le petit frère de Nowez qui jouait à la playstation dans sa chambre. Yazeen était chez lui. Sinan dormait dans la chambre de Nowez et Nowez était dans la cuisine.
J'ai réussi à me faufiler discrètement vers le porte manteau qui était dans l'entrée, et face à la cuisine.
J'ai réussi à voler une cigarette dans la poche de Nowez.

Au même moment, fallait s'en douter, il est sorti de la cuisine et m'a donc croisé.

Nowez – Tu fais quoi?

Moi – Bah je prend ma veste tu vois pas ?
Je parlais en souriant bêtement, j'avais une tête de coupable.

Nowez a également prit sa veste avant de sortir, donc je l'ai suivi.

Il montait, donc comme une conne je le suivais sans savoir où ça nous mènerait.
Et ça nous a mené sur le toit de l'immeuble.

Nowez – Pourquoi tu m'colles au cul là putain?

Moi – Les plus gênés sont libres de s'en aller.

Nowez – Mais c'est toi qui m'a suivi, donc tu vas vite te barrer.

Moi – Absolument pas.

Je parlais en m'asseyant à ses côtés, sur le muret du toit, les pieds suspendus dans le vide.

Bon j'avoue, j'ai vite regretté, donc j'me suis mise derrière lui, assise en tailleur. Il n'a même pas fait attention à moi.

Moi – T'as du feu ?

Il m'a balancé son briquet à l'aveugle, sans se retourner après avoir allumé son joint.

Nowez – Depuis quand tu fumes ?

Il parlait le regard rivé sur le ciel en lâchant sa fumée dans les airs.

Moi – Toujours.

Nowez – Menteuse.

Moi – Depuis quand ça t'intéresse ?

Nowez – Depuis toujours.

Moi – Menteuuur.

Nowez – Pas faux.

Après ça, un long silence s'est installé entre nous. Je crois qu'on faisait le point sur nos misérables vies, notre mégot entre les doigts.

J'essayais tant bien que mal de fumer normalement pour ne pas me ridiculiser. Malgré qu'il m'était déjà arrivé de fumer quelques taffes avec des amies, je n'ai jamais réellement essayé, et ça se sentait. J'entendais quelques fois des légers ricanements que Nowez tentait de cacher puisqu'il se moquait visiblement de moi.

Je sais qu'il ne me porte pas dans son coeur, que je suis qu'une pute un peu gamine sur les bords à ses yeux. Mais moi, je l'apprécie réellement, après tout, il m'a sauvé la vie à sa façon, il n'est pas si mauvais que ça. Et puis il se forge une carapace a cause des épreuves de la vie. Je sais pas si il va m'insulter ou me repousser, mais sur le coup j'ai juste envie de le prendre dans mes bras pour le réconforter ou me réconforter aussi pour tout ce qu'il a fait ces derniers temps.

Je me suis redressé et j'ai posé mon fessier le muret, laissant mes pieds sur le toit. J'ai jeté ma cigarette dans le vide et je me suis approchée pour poser ma tête sur son épaule et lui entourer la nuque, sans parler.

Je sais qu'il était gêné, embarrassé même. Il ne s'y attendait pas. Moi même je ne m'y attendais pas non plus. J'ai fini par lui adresser quelques mots en fermant les yeux.

Moi – Merci...

Nowez – Pourquoi ?

Moi – Pour tout.

𝑬𝒛𝒎𝒊𝒂 - 𝒔𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒊𝒏𝒏𝒐𝒄𝒆𝒏𝒄𝒆.Where stories live. Discover now