Entrez dans la vie d'une fille de joie.
«Dans mon vaisseau, j'me sens si seule,
devant mes péchés, j'me vois si sale,
derrière, mon ange dit : t'es si sombre »
«Ils veulent être comme moi, mais tu sais le soir... Je broie, yeux noirs.»
N O W E Z
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J'ai feuilleté la fiche sans trop réfléchir en m'asseyant sur le transat de la terrasse, j'ai pris mon téléphone qui était pulvérisé pour tenter de consulter mes messages. J'avais effectivement reçu des messages d'Hakina qui m'informait qu'elle comptait divorcer. J'en ai également reçu de ma mère.
Je l'ai vite laissé de côté pour profiter pleinement de mon joint. Je touchais aux hématomes sur mon visage qui me brûlaient en repensant aux scènes passées, j'aurai pu y passer bêtement. J'ai aussi repensé à Hakina et à tout ce qui nous avait menés ici.
Les jours qui ont suivi, j'ai engagé Sefinata pour s'occuper de ma procédure, d'ailleurs elle pétait de joie puisqu'elle allait côtoyer Yazeen. Mais... J'suis sûr que y aura rien entre eux, avec Nansi on en a déjà parlé et on le soupçonne d'être gay, une p'tite tarlouze.
J'ai revu Hakina quelques jours plus tard au tribunal de Paris, j'y suis allé avec mes cousins, Ezmîa, Soyla et Sefinata. Je ne pouvais pas conduire, j'avais trop mal pour ça donc j'ai laissé Sinan le faire. Sefinata et Yazeen avaient prit la route avec la voiture de Sefi. J'ai dû aller signer des papiers pour déclarer notre divorce. Hakina n'avait pas l'air bien, elle était pâle et amaigris.
Je l'ai rendu comme ça... Le pire, c'est que j'me rend pas compte du mal que je propage. Je transmet le mal comme j'en reçois.
Le pire c'est quand je suis venu chez elle pour la répudier, j'entendais sa mère qui me kiffait, m'insulter derrière son mari. Je voyais Hakina pleurer devant moi, et moi... J'étais totalement antipathique, j'arrivais pas à ressentir quelque chose, j'étais complètement vide.
Je l'ai répudié devant nos témoins avant de repartir. On est passés chez mes parents se reposer. J'étais seul dans la cuisine avec ma tasse de café à la main, j'étais ailleurs et ma mère l'avait remarqué donc elle m'a rejoins.
Maman – Ça va Kuzum ? (mon agneau)
Je lui ai souris en hochant la tête.
Maman – Tu t'es battu ?
Nowez – Ouais... On a voulu me voler mon tel.
Maman – T'es allé à l'hôpital ? C'est grave..
Nowez – Non, t'inquiète anne, laisse.
Maman – Viens, j'te soigne.
Nowez – Non anne, j'ai pas envie qu'on me touche j'veux être tranquille.
Elle m'a fait un bisou sur le front avant de partir dans le salon rejoindre les invités.
La porte d'entrée s'ouvrît, mon père venait de rentrer de déplacement. Dès que je l'ai vu, ma haine s'est propagée dans mon corps.
