Entrez dans la vie d'une fille de joie.
«Dans mon vaisseau, j'me sens si seule,
devant mes péchés, j'me vois si sale,
derrière, mon ange dit : t'es si sombre »
« Je te donnerai du temps quand j'aurai le temps d'en perdre.»
On était enfin arrivés à Genève, tout s'est déroulé tellement vite... Yazeen avait une amie qui pouvait me louer un studio, ça me suffisait amplement. Sauf que j'avais déjà un petit problème avec ma voiture qui faisait un drôle de bruit donc le cousin de Yazeen allait venir durant ses vacances.
Je postulais un peu partout en quête de boulot quand je fus acceptée entant que caissière dans un supermarché. Cela faisait 2 semaines et Yazeen devait revenir sur Genève avec Sinan pour me rendre visite.
Il était 21h lorsque je reçu un appel, c'était Yazeen qui me prévint qu'ils étaient devant chez moi. Alors, je les accueillis directement.
Moi – Montez vite ! Dis-je à l'interphone.
En quelques secondes, il furent arrivés chez moi. Je les salua et on se mit directement de parler naturellement de ma nouvelle vie qui se déroulait anormalement bien.
Je leur servi du thé pendant que Yazeen nous parlait de Nowez, son cousin.
Après avoir rempli leurs tasses, je saisis mon téléphone et m'aperçu que j'avais de multiples appels manqués d'un numéro inconnu. Ainsi qu'un message vocal, alors je saisis le numéro de ma messagerie avant de porter mon téléphone à mon oreille. Pendant ce temps, Sinan et Yazeen me regardait sans un mot.
Bienvenue sur votre messagerie. Vous avez reçu un nouveau message vocal à 21:36 d'un numéro anonyme. « Bonsoir Ezmîa Alvarez. J'espère que tu te portes bien. Profite... Ouais, profite. Et veille bien sur Soyla. Tu te rappelles de moi ? J'vais te rafraîchir la mémoire ma p'tite catin, écoute bien : Mikhaïl. Ça y est, t'as tilté ? Tu sais, t'as peut être eu un coup de chance en rencontrant un p'tit mome qui a vu ton corps de pute donc qui a prit la peine de te sauver, mais n'oublie pas que toi, Mîa, Toi, t'es qu'une sale merde sans cerveau. Retiens bien, j'ai ta localisation, j'ai suivi ton p'tit chien. J'vais agir au bon moment, ce n'est plus qu'une question de temps, tu seras juste de retour à la maison. J't'embrasse Mîa.» Fin de votre message vocal.
Mon visage se décomposa... Non. J'aurai du m'en douter ! Il ne lâcherait pas l'affaire, histoire de fierté... Un homme, un boss qui se fait avoir par une vulgaire pute ? impossible d'encaisser ça.
Yazeen – Mîa, ça va ?
Ezmîa – Pas du tout.
Je lui tendis mon téléphone pour qu'il écoute à son tour, et il appuya sur l'haut parleur. Écouter ce message une deuxième fois ? Non merci. Je partie dans la chambre de Soyla, m'assise sur un fauteuil face à son lit et la contempla du regard, son air si innocent me faisait instinctivement sourire.
Quelques temps plus tard, Yazeen vint me chercher.
Yazeen – Mîa, viens... On a un truc à te dire, ne t'inquiète pas.
Il m'attrapa l'épaule pour m'entraîner avec lui dans le salon, là où Sinan était assis confortablement, sur le sofa.
Sinan – Écoutes miss, tu vois cet homme ? Il ne cherche qu'à t'effrayer et te faire fuir, te cacher, le redouter. Ces gros chiens aboient certes, mais ne mordent pas. Fais moi confiance, j'ai vécu longtemps entouré de ce genre d'enfoiré, ma femme est morte a cause de ses putains de conneries, son frère était dans ton cas pour ainsi dire, mais son frère était un p'tit génie, pensant être invincible en fuyant. Au final, il a perdu sa mère et sa sœur dans cette évasion. Il ne lui reste personne, même pas son père qui est mort quelques années avant du à une maladie. Imagine toi, devoir fuir pour ta vie éternellement ? Il faut savoir être stratège, rusé... Et ne t'en fait pas pour ça, j'ai longtemps rêvé de la façon dont je pourrais achever ces gangs...
Moi – Mais son frère a fait quoi pour se faire poursuivre ? Il a pas été poursuivi par des gens aussi fou que ceux qui me traquent, ça c'est sur.
Sinan – Si tu savais... Son frère Mennen (son prénom) a simplement volé de l'argent en beauté, avec un ami à lui.
flashback
Le jeune Mennen courrait à vive allure, il était inépuisable. Un gros sac de sport à la main, il pensait déjà à la façon dont il allait dépenser tout ce pactole. Une villa à Dubai ? Une dizaine de lamborghini ? Un yacht a Marbella ? Tant de rêveries se bousculaient, chamboulant ses pensées. Non loin de là, derrière lui se tenait Nafwel, un de ses nouveaux ennemis a qui il avait volé cet argent.
Mennen dévalait les rues en fonçant sur les passants, les bousculant, un d'eux est même tombé... Il avait bousculé un jeune aveugle qui se tenait désormais à terre, son sac éjecté a quelques mètres de lui. Mennen ralenti a son niveau avant de reprendre de plus bel. Puis il se fit choper dans un cul-de-sac, un endroit sans issus, un endroit doté de 4 murs.
Nafwel le tenait enfin ! Il brandit son arme sur Mennen, pour le menacer de lui jeter son sac.
Alors Mennen le fit, un sourire moqueur aux lèvres.
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Nafwel attrapa la sac avec une telle rapidité ! Il découvrit le contenu du sac qui était... totalement vide.
Vous ne comprenez certainement pas, j'me trompe ?
faites un petit retour en arrière, on rembobine chicas ⏮
Quelques minutes plus tôt, cet homme "aveugle" n'était seulement Kazim, le meilleur ami de Mennen. Ils ont échangé leurs sacs, c'est donc pour ça qu'il a simulé une chute pour pouvoir se débarrasser de son sac vide pour récupérer le sac plein de Mennen. Ce Mennen était un génie incompris.
Alors Nafwel laissa Mennen en vie par pure stratégie, il tenait à cet argent et allait le récupérer par la force sentimentale, il allait s'en prendre à sa famille.
fin du flashback
Sinan – Donc, ne t'inquiète pas, j'ai un plan. Tu sortiras avec ta fille demain, ils se pointeront, c'est sur ! Et c'est à ce moment que je vais entrer en action. Mais attention, tu devras rester seulement dans un quartier et je te donnerai des limitations. Et toi Yazeen, j'te confie la mission de me trouver deux gosses.
