Chapitre 11 | Les Anges

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♤Chapitre 11 - Les Anges -

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Chapitre 11 - Les Anges -

     Joaquim titubait jusqu'à sa rue

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     Joaquim titubait jusqu'à sa rue. Elle obliqua vers la gauche et trouva son immeuble. Il était comme tous les autres, immense et surchargé. Elle zigzagua entre les passants, la rue était très bruyante. Le métro aérien prenait place au-dessus de la route. De la musique sortait des bars, leur intérieur était enfumé. Malgré les températures hivernales, les passants portaient toutes sortes de tenue, de la mini-jupe à carreaux vert pomme au manteau de fourrure rouge. Des cris et des rires gras s'élevaient avec des nuages de vapeurs. Les hologrammes lui agressaient les yeux, Joaquim sentait que son sommeil allait être perturbé par ce vacarme qui augmentait au fil des heures.

Le hall était balayait par les courants d'air. Un ascenseur attendait au fond dans la pénombre du demi-jour. Les portes s'ouvrirent sur une minuscule cabine couverte de miroirs brisés. Une mauvaise odeur emplissait le petit espace.

« -Pas le choix, » soupira-t-elle en posant ses sacs sur le sol collant.

Son doigt anguleux s'appuya sur le vingt. L'ascenseur se mit en marche dans un grincement qui la crispa. Au onzième étage, un homme entra dans l'espace réduit, une cigarette rougeoyante coincée entre ses lèvres pincées. La jeune Griffin se plaqua contre les parois pour lui laisser de la place. Alors, qu'ils continuaient à monter, la cabine devint vite enfumée. Elle plongea son visage dans son écharpe pour empêcher le tabac de lui piquer la gorge.

Le voyage ne lui avait jamais paru aussi long. Lorsqu'elle arriva à son étage, elle se faufila difficilement hors de la cabine. Elle remarqua qu'elle avait été en apnée depuis que l'homme était entré car elle cracha ses poumons en reprenant sa respiration, appuyée contre un mur. Les murs étaient vert sapin, la moquette poisseuse était tâchée. Avec une certaine appréhension, elle glissa la clé dans la serrure.

« -Welcome home, » murmura-t-elle.

C'était un studio miteux avec une salle de bain d'un mètre sur un mètre mais c'était le sien, son chez soi. Un sourire illumina son visage, étirant ses lèvres crevassées. Elle ouvrit les rideaux ainsi la seule fenêtre pour faire partir l'odeur de renfermé. Assise sur son lit recouvert d'une couverture en patchwork, elle vida son sac à dos pour la première fois. Des fossettes se creusèrent dans ses joues alors qu'elle chantonnait.

Snow AshesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant