Chapitre 16 | Miroir Rouge

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♤Chapitre 16 -Miroir Rouge-

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Chapitre 16 -Miroir Rouge-

        Joaquim progressait, une main devant le visage

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        Joaquim progressait, une main devant le visage. Au bord de l'eau, la mer était déchaînée. Les vagues s'écrasaient sur la digue, projetant de l'écume sur la promenade. L'air en était d'autant plus froid. Depuis l'entrée du pont, elle apercevait le port. Les bateaux s'entrechoquaient avec violence. Avec la mesure de la n. v. c., New-York ressemblait à un paysage désolé et hostile.

Les poumons brûlés par l'air glacial, Joe escalada le pont et se retrouva dans la toile enfer sous le tablier. Marcher à découvert sur des centaines de mètres ne la réjouissait guère. Sous ses pieds, calés entre les énormes barres de métal, les vagues s'élevaient sur quelques mètres. A la moitié du pont, elle était trempée et elle grelottait. Elle avalait de l'eau salée à chaque pas et son sac était vraiment gros. Il fallait qu'elle l'échange avec un plus petit et plus pratique, cela devenait urgent. D'autant plus qu'elle bougeait beaucoup.

Une fois un pied sur Manhattan, Joaquim fit une pause pour se remettre de ses émotions.Si c'était ça, être sur un bateau, elle ne montrait jamais dans un. Cette expérience lui avait suffi.

La matinée était à peine entamée, elle avait encore du temps. Elle s'arrêta au marché des Miracles. Sur des centaines d'échoppes, une dizaine était ouverte. Ces valeureux commerçants affrontaient le vent qui s'infiltrait par les vitres cassées. L'un vendait de tout, il y avait si peu d'espace, le vendeur était plongé dans le noir coincé entre deux tours d'objets divers en équilibre sur son comptoir. Là-dessus, elle pénétra dans l'étale en se réchauffant ses mains enveloppées de mitaines. En fouillant bien,elle trouva ce qu'elle cherchait. Joaquim tenait un sac en bandoulière, assez grand pour contenir ses affaires et assez petit pour se faufiler partout.

« -Vous faites du troc ?

-Dépend, »grogna-t-il.

Elle lui montra son grand sac militaire. Il sourit, dévoilant ses dents gâtées.

« -Ça marche !

-Je sors le vider et je vous l'échange. »

La jeune fille vida son sac dans l'allée, vide en ce temps de tempête. Un tri s'imposait.Elle ne garda que quelques choses, elle avala la boule qui s'était former dans sa gorge et secoua la tête. Rien n'était indispensable,elle devait se séparer de quelques choses.

Snow AshesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant