Élémentaires : La Fille de Glace

Chapitre 15

Lorsque Ashana se réveille, elle se sent horriblement mal.

Elle a la gorge sèche, comme si elle n'avait pas parlé depuis un long moment, et une migraine affreuse que son corps engourdi n'arrange pas.

Se sentir si mal est une première.

C'est comme si la totalité de son énergie l'avait quitté.

Pourtant, sa magie est encore là, et bien présente, elle le sent.

Mais, pour une raison inconnue, elle ne répond pas à ses appels incessants.

C'est comme si elle fait ce qu'elle veux, comme si elle a complètement échappé à son contrôle.

Paniquée, elle cherche à se relever, forçant ses membres endormis.

Lorsque, après maintes difficultés, elle finit par avoir les pieds à terre, assise, elle souffle comme un bœuf, comme si elle vient de courir un marathon.

Mais elle ne s'arrête pas là, lorsqu'elle voit la porte en face d'elle grande ouverte. La lumière entrant par l'ouverture éclaircissant la pénombre de la pièce l'appelle, comme un besoin vital et primitif.

Elle se lève sur ses jambes défaillantes et, à moitié appuyée sur le mur, avance vers cette sortie qui lui paraît si lointaine.

Ses pieds peine à se coordonner pour se mettre l'un devant l'autre, et elle menace plusieurs fois de rencontrer le sol lorsqu'une lâche une fraction de seconde.

Arrivée à l'angle, elle prend une pause, et essaye de reprendre une respiration normale, la sienne étant chaotique.

Ses membres tremblent désormais tous sans exception, et pourtant, elle ne les sens pas entièrement.

C'est comme si elle perdait l'usage de ses membres petit à petit.

Sa tête commence d'ailleurs à flotter dans un nuage de coton.

C'est dans un ultime effort, son corps tombant vers l'avant, qu'elle arrive à faire deux grandes enjambées, profitant de l'élan de son corps pour franchir l'espace la séparant de sa liberté.

Elle met ses mains devant elle, son corps se plaquant brutalement contre l'encadrement de la porte, empêchant ainsi de tomber.

Elle met la tête dehors et est déçue de voir deux hommes de chaque côté de la porte, qui une fois qu'il ont aperçus son visage, se placent devant l'ouverture.

N'ayant même plus la force de grogner pour leur montrer son mécontentement, et comprenant qu'elle n'a aucune chance de pouvoir s'enfuir dans un tel état, lâche tout.

Ses muscles crispés, contraint à faire bouger son corps selon ses envies, se relâchent d'un coup, rendant celui ci semblable à du chamalow. Elle vacille avant de tomber en avant, en même temps que ses yeux se ferment.

Les deux hommes la rattrape délicatement avant qu'elle ne se brise le crâne contre le sol.

Tandis que l'un la prend dans ses bras pour la recoucher, l'autre prévient leur supérieur.

-Elle s'est réveillée Monsieur.

Bien, j'arrive dans une petite heure le temps d'accueillir et briffé le Boss.

-Elle n'a pas l'air très bien Monsieur. Sa respiration est saccadé et rauque, et elle est en sueure. Comme si elle a attrapé une bonne grippe.

Vraiment ? Demande l'homme, la voix soucieuse. Dans ce cas, je vous envoie le médecin et arrive dans une demie heure au plus tard avec notre invité. Le briefing attendra un peu, ou au pire, il se rendra compte de la situation lui même. Ça lui conviendra tout aussi bien, j'en suis certain.