Chapitre 17

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L'action de l'homme a le mérite de tout faire cesser.

Malheureusement, vu la tête du médecin, il a vraiment tout fait cesser.

-Son cœur s'est arrêté. Cette jeune femme n'est plus, annonce t il, désolé.

Sous la déclaration, tous les jeunes perdent leur peu de combativité.

Même Emeric s'est instantanément immobilisé, l'information bloquant son cerveau.

Tandis que les autres sont tous atterrés, lui, reste beat.

Pour lui, c'est impossible. Ashana ne peut pas être morte, car elle lui a promis de rester à leur côtés.

Puis soudainement, le doute l'assaille, et sous le relâchement de ses geôliers, il se dégage vivement de leur poigne et s'avance vers le lit de la défunte.

Alors que les hommes s'apprête à le rattraper, un bras tendu devant eux du patron les arrête.

Celui ci ne voit pas leurs regards interrogatifs, concentré sur la scène, espérant que le jeune homme déclenche ce qu'il espère de tout cœur.

Celui ci, eploré, finit à genoux devant le corps froid comme la glace de sa camarade, ses jambes ne le supportant plus.

D'autres larmes finissent par dévaler ses joues, en nombre, témoignant de son tourment profond, lorsqu'il constate par lui même son corps éteint, toute étincelle de vie l'ayant abandonné.

Pourtant, si sa raison l'a acquis, son cœur, lui, refuse d'y croire.

Il prend sa main dans les siennes, essayant de la réchauffer avec sa propre chaleur. Il contemple son visage, plus ravagé encore que lorsque Dylan la leur a présentée.

Ses poches noires en dessous de ses yeux montrent qu'en effet, elle a du se faire violence pour ne pas prouver ses défaillances.

L'admettre le met en rogne, mais le jeune homme aux côtés du vrai chef avait raison.

Ashana leur avait caché l'avancée de son mal, renforçant encore sa faiblesse, et même sa bague sensée l'arrêter n'a pas suffit.

Mais malgré ça, Emeric essaye de se persuader qu'avec cette dernière, elle aurait tenu plus longtemps, et qu'il aurait pu lui dire ce qu'il a sur le cœur.

Ravagé par la tristesse, il cherche à apaiser sa conscience en cherchant un coupable de cette situation qui aurait pu être repoussée, mais pas évité.

Même ses amis présents en ont conscience, et ne disent rien, accablés, mais certain que cette fin fatale était la seule issue de cette situation. Si les meilleurs médecins humains n'ont pas réussi à trouver le remède approprié à sa maladie, alors personne ne l'aurait pu.

Si la peine les ronge, elle ne les aveugle pas, contrairement à leur compagnon.

Après avoir serré la main de la jeune femme dans les siennes à en faire craquer toutes les articulations, il se retourne vers celui qu'il juge responsable.

Son regard meurtrier interpelle immédiatement les hommes de l'homme qui viennent l'empêcher de commettre l'irréparable.

Essayant de le maîtriser, l'homme visé voit bien que ses larmes ne sont pas vraiment de rage ou d'envie de vengeance, comme son regard le montre, mais plutôt d'impuissance.

Car au fond de ses prunelles, l'accapablement y est omniprésent.

Cet homme avait l'air très proche de cette jeune femme, et n'a apparament pas eu le temps de lui montrer ce lien surpuissant.

Élémentaires : La Fille de GlaceWhere stories live. Discover now