27. le retour de grand-mère

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On s'était plus rien dit depuis cette conversation. Je le faisais pour son bien car ça serait un faux espoir.

Un amour qui pouvais voir le jour mais ne pourra jamais prospérer. Un amour, qui pouvait nous nuire tout les deux et nuire à mon père car je le désobéirais mon père.

Et si j'acceptais, on pourrait se mettre ensemble mais à courte durée car papa a déjà une idée sur le monsieur à qui il voulait me donner.

Ça commençait à devenir intense, j'étais partie m'allonger auprès de grand-mère et mes yeux fixaient le plafond.

- qu'est ce qui ne va pas Ani, tu as commencé à être amoureuse. Généralement c'est ce qui pertube les filles de ton âge, tu n'as ni faim, tu ne te sent pas menacer. Seulement l'amour peut te mettre dans cet État, dis-moi qui est notre mari.

- grand-mère, on est en dispute, ne l'oublies pas.

- oh oublies cela, je me souci de ton état. Ou bien quelque chose ne va pas avec ton père ou ta mère?

- grand-mère, je suis fachée, non pas seulement, pour ton acte mais que vous nous condamniez à épouser des gens qu'on n'aime pas. Il peut arriver que l'amour naisse après, mais les formalités de ce mariage sont contre nous jeunes filles. On promet l'amour à un autre, on leur brise le cœur et ils nous détestent à vie. Tu es là, tu soutiens papa dans ses actions grand-mère. Je l'avais entendu échanger avec tante Bintou quand on était chez vous, me promettant en mariage avec Mohamed!

- quel Mohamed?

- le fils de tante Bintou, je ne me vois vraiment pas avec lui, grand-maman.

- oui je t'ai écouté et ton père m'écoutera. Je ne peux pas le voir maintenant car il est occupé avec les affaires des élections. Si tu n'aimes pas Mohamed, personne ne te forcera à l'épouser, pas de mon vivant. Sois rassurée ma fille.

- merci grand-mère, je ne saurai te remercier.

- non ma fille, tu es ma chaire, et rien ne ne plait que de voir notre chaire s'épanouir. On le fait sans être renumeré ma chère fille.

On a continué a discuté, à se chamailler. Elle me proposa de l'accompagner au marché ce lundi comme elle allait quitter le mercredi.

Bien évidemment, la nuit culturelle marquait les congés et c'était en décembre. Les campagnes battaient leur plein, mon père avait gagné Dosso.

Dosso est une ville du Niger, vers le Bénin. Le climat est à l'image de celui des pays de la côte. Cette diversité climatique du Niger est un véritable atout car cela permet de diversifier les produits agricoles et industriels.

Mon père y était car c'était la fête du 18 décembre, une fête qui réunissait le chef d'état, quelques hommes politiques, des hommes du corps armés (nationales et quelques corps armés étrangers qui viennent défiler pour la circonstance), des civils également, pour la fête de la proclamation.

Avant on ne fêtait cela qu'à Niamey la capitale mais après on fait de ville en ville. Cette idée permet d'aménager les villes, d'organiser des activités et de créer des infrastructures permettant aux villes du Niger d'acceuillir les personnes, c'est aussi une stratégie de développement.

Cette année, c'était à Dosso. Il y avait eu des jeux comme la lutte traditionnelle, le football. La lutte traditionnelle est l'élement rassembleur du peuple nigérien, on arrive à s'identifier.

 La lutte traditionnelle est l'élement rassembleur du peuple nigérien, on arrive à s'identifier

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On a donc un peu de liberté. J'avais accompagné grand mère faire des achats et allait quitter dès l'arrivée de papa.

On était partie au marché quelques commerçants se focalisaient sur moi demandant à grand-maman de me livrer à elle.

On en riait d'eux. Des hommes mariés te promettant des choses. Je pensais à Issa. Mais je ne voulais plus le croiser. Je commençai à me sentir bien.

À notre retour, à la porte se tenait Issa, il était assi sur sa moto. La voiture est rentrée, grand-mère me demandant de le laisser rentrer, chose que je n'ai pas accepté.

- Issa qu'est ce qui te prend de te pointer ici, tu sais que si mon père te voyait, il ne va pas cautionner cela. Et heureusement qu'il n'est pas là.

- je peux rentrer?

- où?

- dans ta maison, je veux affronter mon destin. Je veux te prouver ma sincérité Ani.

- tu dois t'en aller d'ici, je ne veux pas de problème s'il te plaît.

- je sais que tu m'aimes pourquoi tu te retiens?

Il prit sa moto et il me sourit. Il était prèt à tout pour moi, mais je savais que l'avenir est risqué.

Je revenais vers grand mère, confuse. Je ne voulais pas le voir souffrir. Je dois choisir entre mon père et l'amour, un choix difficile.

Trois jours après, papa est rentré de Dosso et Grand mère enchaina sur Diffa. Papa lui avait nécessaire: habillement, alimentation et tout dont ils ont besoin.

Mes frères et moi avions pris nos habits qu'on portait plus pour remplir une valise entière. Elle avait boudé, la vieille dame mais ne pouvant rien refuser à ses adorables enfants.

Tante bintou et son mari également était avec nous et ont amené leur contribution.

Grand-mère est partie et on était triste de la voir partir.

Mon portable sonna et c'est un message de Issa.

- bon voyage à ta grand mère que Dieu l'accompagne.

-qui t'a informé?

- tu oublies que tu me l'avais dit?

Je lui dis " amine" et je pars rejoindre la voiture pour rentrer à la maison

On est revenu à la maison, la maison était calme, on faisait moins de bruit. Papa dans son salon avait l'air soucieux.

Son (papa) téléphone portable sonna et le "Allahu Akbar" qui signifie <<Dieu est grand>>.

Papa était resté fixe et immobile, on lui avait annoncé que la voiture de sa mère a eu un accident violent

À suivre!

voile tombéWhere stories live. Discover now