52. Un nouveau responsable

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Il arrive des jours où tout semble s'écroulait autour de toi. Croyant avoir le contrôle sur tout alors qu'on est des simples pions sur l'échiquier.

Nul n'a le contrôle sur son destin, qui aurait crû que j'allais tomber enceinte? Qui aurais-cru que Issa allait m'abandonner à la mercie de ma souffrance. Qui aurais crû que je n'habitais pas avec mon propre père?

Ma vie devint des questionnements sans reponse, ma vie est fondée sur l'illusion.

J'avais pas le choix que de supplier Issa.

Moi:
- vois-tu mon cher Issa, je porte ta chaire même si je ne suis pas chère en tes yeux. C'est vrai qu'on connait pas quelqu'un qui t'aime mais moi je t'ai vraiment aimé et je t'aime jusqu'à présent. Malgré ce côté obscur que tu dresses devant toi, je sais que tu es une personne bien, tu as un bon cœur. Ne te laisses pas bercer par ton passé. Tu veux que ton enfant souffre comme tu as souffert.

- non en aucun cas je ne veux qu'il souffre mais je veux que cet homme souffre, que ce député souffre.

- qu'est ce qu'il a pu bien te faire Issa, parles-moi.

- non tu dois t'en aller d'ici. Je ne veux rien avoir avec votre famille.

- Issa comment tu peux être cruel à ce point. Tu ne vois qu'il ne me reste rien à part toi et ce joyau que je porte. Touches mon ventre, il y a tes traces.

- s'il te plaît vas-t'en.

Je l'ai supplié à plusieurs reprises, mais il ne voulait rien comprendre.

Il a changé du jour au lendemain. En plus de la grossesse que je portais, je portai ma valise également.

La valise n'était pas trop lourd, je n'ai pas amené beaucoup d'habit car j'espérais que papa reviendra à de bons sentiments.

J'arrivai au niveau de la maison de Madina, je l'appelai.

Elle était plus mature que Faouzia. Elle pourrait mieux me comprendre et si je ne trouvais pas refuge chez elle, ma vie allait s'arrêter définitivement. Je n'aurai plus de carte à jouer et je serais battue.

À mon appel, elle repondit. Elle sortit de leur maison se dirigea vers moi.

Madina:
- qu'est-ce qu'il y a Ani?

Je commençai à pleurer, je ne pouvais plus canaliser tout cela en moi, fallait l'évacuer.

-ne pleures pas ma chérie, asseyons-nous dans la cours.

Après avoir rentré dans la cours, elle me chercha de l'eau à boire et de repas.

Il sonnait 18h30, en ce moment. On mangea, ensuite pria et enfin causa.

-tu pars où avec ta valise, me questionna Madina.

- ma sœur mon histoire est aussi longue que la règne des pharaons sur l'égypte, ma vie est devenue compliquer et l'histoire m'a abrégée. Aujourd'hui, je suis dans le néant. Ma vie n'est que mythe, je n'étais pas aussi parfaite comme tout le monde l'imaginais...

- ne dis pas cela, nul n'est parfait. D'ailleurs on vient pas au monde pour être parfait mais de progresser dans nos erreurs tout en les corrigeant. Un être qui ne commet pas d'erreur est appelé divinité et tu n'es pas une divinité. Tu es humaine couverte de peau, de chaire et de sang, apprends et avances. Tu me fais peur ma sœur.

- je me fais peur aussi Madina, ne pouvant rien te cacher, j'ai besoin de ton aide ma sœur.

- justement, je suis là pour ça. Tu sais que tu peux compter sur moi.

- je n'ai pas su résister à la morsure de l'amour, je m'étais laissée aller sans résistance aujourd'hui j'en paie cache. J'ai un être dans mon ventre, d'Issa, j'apprends que papa n'est pas mon père biologique. Pire Issa ne veut plus de moi. Tu vois le désastre dans lequel je me suis fourrée?

Madina me regardait se mit en larme qu'elle essuya de temps à autres.

Elle me fît un câlin et me tapotait le dos: ça va aller

Madina:
- tu peux rester ici chez moi, je sais que si j'étais à ta place, tu m'aurais aidé. J'irai parler à ma maman et ce qui facilite la tache est qu'on est en vacance.

- je veux avorter ma sœur. Les gens vont me regarder de travers. Je n'aurai plus de respect.

- n'oses même pas, tu veux cumuler les péchés...

C'était comme cela, je m'étais installée chez mon amie. Bercée chaque fois dans les pensées mais j'avais le soutien de Madina et Faouzia qui a été mise au courant.

Un mois passé sans nouvelle de Issa, ni de papa, un mois de calvaire avec des analyses, des maux de hanches, des nausées, de sommeil qui ne me laissaient guère.

Je m'étais mise à l'évidence que la vie me l'a fait à l'envers. Je m'étais mise à l'évidence que j'étais vraiment enceinte et que je devrais me battre seule pour survivre et faire survivre mon enfant.

Par le hasard des choses, Madina reçoit un appel dans la soirée, je vins de finir ma douche.

Madina:
- c'était Issa, il voulait passer te voir.

- tu lui as dit que je ne suis pas chez toi j'espère

- non, je lui ai dit de passer.

- sans me concerter ou bien le fait que je suis chez toi te gène?

- aucunement pas, je veux ton bonheur et à deux, vous serez fort.

- je ne veux plus le voir...

- je ne dis pas de le voir mais plutôt de l'écouter.

On causait de lui quand il vint à la maison de Madina. Cette dernière nous libéra le salon. J'étais en attente de ce qu'il allait me dire.

- je suis désolé de t'avoir laissé Ani.

- comme par magie, ton désolé fera disparaitre tous les maux que tu m'as causé?

- je ne dis pas cela mais que cela soit un debut. Retournes avec moi, je dois prendre mes responsabilités.

- ici aussi, tu blagues ou tu es serieux car je ne te reconnais plus. Issa tu es la personne que j'ai plus aimé dans ce bas monde. Je t'ai montré toute les couleurs de l'amour jusqu'à me donner à toi. Qu'est ce que j'ai récolté que des insultes, que des peines de cœur. Tu m'as laissé plus d'un mois ici. Je sais que tu n'as pas grand chose mais tes mots allaient apaiser mes maux en ce moment. Où est passé cet Issa dont j'étais amoureuse?
À suivre!

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