48. ma maladie

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Peu importe l'avancée, il fallait faire comme si tout allait bien.

Les souvenirs des paroles de papa me traversaient l'esprit tel un courant électrique.

J'avais la tête baissée, quand Faouzia vint m'anoncer sa rupture avec son tchadien.

Un amour qui a duré à peine 48h, elle voulait rompre. Fouzia même n'étant pas serieuse, je lui prêtais pas attention.

Faouzia:
- tu sais Ani, j'avais honte de Issa c'est pour cela j'ai accepté la proposition de son tchadien, lui donner la chance voir si il pourra conquérir mon cœur mais c'est un mauvais combattant en amour. Il ne fait que me demander de sortir avec lui pour prendre des glaces et des pizza. J'avais accepté hier et on y était. Après m'avoir déposé, je ne voulais pas le laisser partir à la maison, je lui fis un gros câlin, j'ai vite senti que son pantalon était mouillé. Je n'en peux plus Ani. Il était fragile ou bien c'est parce qu'il n'a pas l'habitude????

Elle parlait, j'étais silencieuse. Jusqu'à ce qu'elle toucha mon front.

- Ani, tu pleures?

Bien évidemment, je pleurais.

- tu as quoi mon bébé d'amour, je suis désolée de te sortir mes folies...

- père a su pour nous deux, il sait qu'on sort ensemble Issa et moi et mais nos noms sont lavés

- est ce que tu arrives à comprendre ce que tu dis?

Je lui racontai l'histoire dans les détails, elle était restée figer, elle voyait le mal qui m'enveloppait.

J'étais en salle, mon esprit ailleurs, mon esprit avait voyagé. Il était dans le passé à rémomorer nos souvenirs avec Issa, à penser à nos nuits sans d'échanges.

Il prenait la pause après trois heures de cours. Notre établissement me pesait d'autant que nombreuses personnes de l'administration avaient un regard sur moi.

Devant la cours se trouvait une femme, avec une balaie et des tapettes sales. Elle ressemblait à une folle, nul ne s'approchait d'elle car elle dégageait une mauvaise odeur.

Elle avait balayé presque toute la dévanture de l'établissement et ne demandait que 100f. Si on lui tint 200f ou 500f, ell refusait.

J'étais la seule à lui donner les 100f et elle me remercia.

On rentra en classe car il faisait très chaud, aussitôt que je déposai mon pied sur le seuil de la porte, je tombai brusquement, je m'étais évanouie.

D'urgence, on m'avait évacué à l'hôpital.

Les bruits couraient que la femme était la cause de cela; des jeunes étaient partis la rechercher pour l'amener à l'hôpital.

Les gens:
- donc cette jeune fille était génereuse avec toi, tu lui plantes un couteau dans le dos?

La femme:
- je ne suis courant de rien, je cherchais mon pain quotidien. Laisses moi partir s'il vous plait.

Père:
- si quelque chose arrive à ma fille, considères toi comme cadavre.

Ils menaçaient la vieille femme pour qu'elle leurs disent la vérité, j'étais couchée et inconsciente.

Après les diagnostiques, le docteur avait conclu que j'étais atteind de la méningite. Les gens avaient honte de porter de tel jugement sur la femme.

Nous étions en Avril. A Niamey, le soleil était ardent, les chambres étaient insupportables. Les ventilateurs s'échauffaient à un certain temps, c'est là cette maladie avait profité à se mélanger dans la population. Elle ne faisait que tuer les gens.

J'étais traitée, très bien traitée. Quand le vaccin était venu, on nous avait priviligiés.

Ce sont les réalités au Niger, beaucoup parmi la poplutation souffrait de cette maladie, la plupart ont perdu leur vies à cause de cette maladie, mais le gouvernement avait stocké ces produits fort longtemps avant de faire vacciner la population.

J'étais couchée plus de deux semaines à l'hôpital.

Par surprise, Issa vint, père était assis dehors avec les jumeaux. Ils les salua et rentra.

Je levai la tête et il m'avait achetée quelques pommes et des bananes qu'il deposa sur mon chevet, j'admirais son courage.

Moi:
- tu n'as pas peur de la réaction de mon père?

Issa:
- tu n'as pas peur de ma réaction face à ton père. Mon amour, tu perds du poid, regardes comment tu transpires.

- ma maladie ne m'inquiète pas autant que m'éloigner de toi, loin de toi je m'affaiblis. J'aimerai tant trouver le courage de surpasser tout ceci mais hélas.

- je suis là, ce n'est qu'une question de temps. Tu sais que l'amour triomphe toujours?

- oui j'ai foi en toi, seule toi me donnait le courage de continuer. Si je pouvais rester éternellement ici et que père accepterais que tu me rendes visite, je vais demander à Dieu.

- t'autoriser? La manière dont il m'a lancé un regard, j'avais eu une boule dans le ventre.

- entre deux hommes, la femme devient observatrice. Je vous regarde et je sent que le combat sera tactique et non de force.

- si il s'agit de stratégie, j'aimerai bien le battre pour avoir ton cœur.

- saches que vais te supporter sur ce ring mon amour. Il faut qu'il nous laisse vivre notre amour.

C'était ainsi jusqu'à ce que je ne sois rétablie. Je vins à la maison, toujours clouée au lit.

Le soir j'attendis un "tok-tok", la bonne ouvrit la porte, c'était Issa qui tomba sur papa au salon

Issa:
- bonsoir tonton, je suis venu prendre des nouvelles concernant la santé de Ani.

- tu es docteur?

- non tonton, comme on est dans le même établissement.

- cela ne justifie pas ta présence ici, heureusement que la bonne est toujours à la porte, elle va t'ouvrir la porte.

- saches que ce tu fuis, ne va jamais te rater. À plus.

- tu me menaces, si on vous éduque mal à la maison, essayer de ne pas l'emporter chez les gens. Si je te vois encore chez moi, tu verras de quel bois je m'échauffe, impoli.

Le bras de fer serait entre père et Issa

À suivre, que dois-je faire?

Le voile toujours pas tombé? Qu'est ce qui va provoquer cela?

voile tombéWhere stories live. Discover now