35. sa confidente

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Hâte de voir Issa pour lui étaler mes maux à travers des mots que je prendrai soin de sélectionner. La fermeté de mon père, l'amour de Issa et moi au milieu.

Je n'ai pas pu lui dire plus car je l'ai croisé en pleine dent avec une dame qui l'avais déposé.

Je réussis à le calmer, il était rentré dans l'établissement énerver.

- Issa, tu as quoi avec ta mère?

- si elle était ma mère, je l'aurai tuée sans regret et sans hésitation.

- mais il me semble que tu es sortie de sa voiture!

- oui une voiture dans laquelle je n'aurai pas dû monter, dans une voiture d'une pute ambulante, puante, chiante. Une femme sans vergogne, sans honneur, je l'aurai dû gifler.

- Issa tu as quoi, tu m'effraies. On devrait pas parler d'une grande personne de la sorte. Quelqu'en soit ce qu'elle t'a fait, on doit respecter les personnages âgées. Je voulais te parler mais vue ton état, on en parlera après.

Je n'avais pas fini de parler quand le surveillant nous fît signe de rentrer dans nos salles.

Chacun rentra avec peine dans sa classe respective. J'avais de la peine pour mon homme et si j'ajoutai mes peines aux siennes, notre union n'aura plus lieu même avec la réunion des dieux grecques.

Après les premières heures de cours, on sortit mais ils étaient toujours en classes avec leur professeur de mathématiques.

C'était un vieillard, originaire de Congo. Il s'était installé à Niamey après la guerre de Congo dans laquelle, il perdit toute sa famille. On le voyait un peu déranger mais c'était un bon professeur, ponctuel, rigoureux.

Les éléves de Niamey n'aimaient pas travailler avec rigueur, c'était la belle vie, les voitures de luxes, c'était ce qui faisait que certains le détestaient. Ils ne laissaient pas les gens sortis, si il ne finit pas de dispenser le cours qu'il avais préparé la veille. Beaucoup chômaient ses cours, mais ils les rattrapaient toujours lors des examens.

Issa n'était donc pas sorti, j'a dû patienter à la fin des cours.

Ce jour là également, papa était venu tôt, il me laissa un message qu'il était dehors.

Sans voir Issa, on prit la direction de la sortie de Niamey, papa avait un vaste terrain là bas, il faisait de l'élevage: bœufs, chèvres, moutons....

Il les avait confiés à un peulh. Ces derniers sont connus comme des bergers par excellence sauf que la plupart sont des malhonnêtes ( par taquinerie).

Les hommes d'Etat investissent aussi, ils ne se contentaient pas seulement de l'argent du peuple. Ils sont dans l'agriculture, l'élevage, créant des sociétés mères et filiales dans différents pays.

On avait bu le lait frais des vaches, et on l'avait emporté avec nous. Papa et les jumeaux circulaient parmi les bétails. J'étais restée dans la voiture. À tour de rôle, les jumeaux venaient essayer de me faire sortir.

- qu'est ce que tu es ennuyant des fois! me cria dessus Hassane.

- Apprenez à respecter votre grande sœur, ordonna papa.

En Afrique de manière générale, le respect des aînés est primordial. La société n'hésitait pas à châtier une personne qui manque de respect à une grande personne. C'est ainsi qu'on nous a éduqus en Afrique et c'est la meilleure manière.

Ce qui m'énervait ce n'est pas l'attente mais mes sms sans reponse que je laissais à Issa.

Sur le chemin, je reçu un message de lui: <<Salut ma femme, je m'excuse de mon silence, j'étais pris>>.

Énervée, je ne lui ai plus repondu. On rentra vers les vingt-une heure (21h) à la maison.

Je lui ai laissé de temps pour ne plus l'aggacer car il était soucieux. Quand il va vouloir se confier, il m'en parlerait.

Après m'avoir chaangé, je me mis sous la douche pour prendre une bonne douche et pouvoir dissiper la fatigue.

Je revins trouver des appels manqués l'un était de notre professeur de philospohie, l'autre était de Issa.

Évidemment, je rappelai Issa;

-bonsoir mon amour, désolé aussi de ne pas pouvoir te repondre. J'etais prise, tu vas mieux maintenant.

- oui je m'excuse, je n'ai pas voulu que tu me vois dans cet Etat.

- je sais que tu as agis pour une bonne cause mais respectes les grandes personnes, c'est l'éducation que nous avions reçu dès le bas âge.

- j'ai toujours respecté mes aînés, je respecte même ceux qui sont moins âgé que moi. Tu te rend compte que la femme est la mère d'un ami. Ensemble, on venait causer, faire du thé chez eux. Elle nous préparait à manger, nous donnait de l'argent pour faire du thé. C'est comme cela si son enfant vint chez nous. Un jour, un de mes amis m'avait dit que la dame lui a dit de la rejoindre dans un restaurant et il était parti, ils avaient mangé et la femme lui avait forcé à coucher avec elle. Je m'en suis moqué comme on se taquinait. Ce matin, ma moto était gatée, je marchais pour prendre le taxi et je l'avait croisée. Elle m'avait dit qu'elle partait dans la direction de notre établissement. Donc j'étais monté, elle avait dévié. Sur la route, elle me disait que nous les jeunes, nous ne sommes pas reconnaissant des bienfaits de nos ainés, qu'on peut même pas les satisfaire. J'en ris, et je lui ai dit qu'on étudie pour faire leur bonheur. Elle sourit tout en déviant encore, je m'en rend compte qu'on a changé de direction et net, on s'arrête devant un hôtel, elle me déposa 50 milles pour qu'on monte et faire les choses serieuses. C'était la raison de notre dispute.

- cette femme est une pute, je criai avec le cœur serré.

Elle voulait me piquer mon mari.

- qu'est ce que tu avais à me dire? Me questionna Issa

- non gros bébé, attends demain, je vais le faire en face.

- je n'aime pas du tout cela, je serai là à penser.

- ne craind rien, on se verra demain

À suivre!

voile tombéWhere stories live. Discover now