28. une vie déchue

187 49 2
                                    

Après le coup de fil de papa, il nous ressembla dans le grand salon pour nous annoncer la mauvaise nouvelle. Grand-mère n'y est plus.

Les jumeaux avait commencé à pleurer, les yeux de papa étaient devenus rouges, rien ne lui plaisais.

On était là au salon quand tante Bintou vint avec des cris et des pleures. Papa le fixa de manière sévère qu'elle était obligée de continuer dans la chambre de maman.

Papa fît appel à un chauffeur de Sonef (agence de voyage à Niamey) pour qu'ils partent d'urgence à Diffa. Notre chauffeur habituel n'est pas habitué pour des longs voyages. Papa quitta avec sa sœur pour Diffa. Nous restâmes à Niamey.

L'accident s'était produit avant l'entrée de Diffa. Ils avaient recupéré le corps du defunt et continua sur Diffa. Les sapeurs pompiers étaient chargé d'escorter le corps.

Avant l'arrivée du corps, les gens ont déjà creusé la tombe pour acceuillir le defunt. C'était trop triste. Au Niger, la mort et l'enterrement ne tiennent qu'à un fil.

Papa est revenu trois jours après, le deuil dure chez nous trois jours.

Des personnes du gouvernement et du parlement étaient également à Diffa.

À son arrivée, beaucoup de personnes ont envahi notre maison. Mes camarades de classe, mes amies y sont venus également. Dans la foulet, j'ai aperçu Issa. Il avait les yeux enflés. Mais on avait disposé les places de manière a ce que les garçons soient d'un côté et les filles d'un autre.

On avait fait quelques prières pour le repos du defunt et les gens retournèrent chez eux.

Je n'ai pas parlé de mon état d'âme car j'étais touchée. J'étais profondement touché au point où je m'en fondais en larme quand je pense à nos moments passés ensemble, quand je pensai que je l'avais boudé pour si peu.

Grand-mère était une personne remplie d'amour et de bonté. Ce n'est pas un jugement personnel mais c'était l'avis de tout le monde.

Ma mère même l'adorait car elle ne s'est jamais mêlée dans la vie de couple d'elle et son mari.

J'ai compri ce jour qu'il faut profiter de l'instant présent en pardonnant aux autres, en vivre heureux et faire ce qui nous plait dans le respect de la religion, de la société.

Après le départ des gens quand la maison semblait calme, papa, nous a réuni et nous parler à cœur ouvert:

- Votre grand-mère s'en est allée pour de vrai. Elle est partie dans un grand voyage, un voyage sans retour, un voyage auquel nous serons appelés à aller un jour. Voyez-vous! Le monde ne tient qu'à un fil, c'est toi aujourd'hui, demain on ne parlera plus de toi. La mort existe que tu sois âgé, moins âgé, nous irons tous. Ne délaissez jamais la prière. Etudiez bien également pour dépendre de vous même car on ne sait pas quand nous aussi on va vous laisser et nous ignorons la situation.

On rentra dans nos chambres respectives sauf papa qui avez veillé. Je prend mon portable car la lumière clignait signe d'un appel manqué ou la réception d'un sms.

J'avais reçu un message de la part de Issa. Il disait: <<Bonsoir Ani, je me met à ta place pour sentir l'effondrement de ton cœur, le mal que cela fait qu'on tombe d'une charrue et ensuite être piétiné par les bœufs attachés à cette charrue. Je comprend ta douleur d'être proche d'une personne et à la seconde qu'on te dise qu'elle a eu un accident elle est décédée, qu'elle a trébuché et qu'elle s'est emputée une jambe. Des gens avec qui tu causes et au lendemain, tu apprends leur disparition, c'est cruel mais c'est Dieu qui donne et c'est lui qui reprend. Allah n'est pas obligé comme le dit Amadou Kourouma. Aujourd'hui c'est eux et demain c'est nous. Prends la vie du bon côté, pries pour le repos de son âme. Tu es une guerrière et je sais que cela ne t'affectera pas assez. J'ai passé toute une nuit blanche à penser à toi, à repenser à ton état mais je ne peux m'avancer devant ta porte, j'attend juste que l'orage passe. Et l'orage passera, je t'attendrai pour tenir la main et ne jamais la laisser m'échapper>>.

Son message était reconfortant, j'ai trouvé un souffle nouveau. J'ai dormi tardivement d'autant plus qu'on est en congé.

Le jour suivant, les gens n'ont pas cessé la visite. Le papa étaient sous l'apatam avec ses amis, un jeune leur faisait du thé.

Ma tante et quelques proches faisaient la cuisine pour les gens qui étaient là pour passer les condoléances.

J'apportais les mangés avec les jumeaux. Il y avait peu de gens, et un homme me suivait vers l'entrée, c'était un ami à papa, son suppléant au parlement, il venait tous les jours même depuis le décès.

-ma fille montres-moi là où se trouve vos douches.

- c'est tout devant toi tonton.

-merci, comme tu as grandi!

-oui tonton, ça faisait longtemps vous ne venez plus chez nous.

- effectivement, le travail nous fatigue. Je voulais te parler depuis mais il y avait trop de monde. Je vous trouve magnifique, une beauté divine. Que j'aimerai tant me rejeunir avec vous, en vous prenant comme épouse!

- tonton vous m'embarrasser, je dois aller servir les gens.

C'est ainsi que la femme souffre! Un ami de ton père qui te tient des propos pareils. Tu imagines directement que ton parent pouvait le dire à une autre.

Des jours passèrent, on se rapprocha de la reprise des cours. J'avais pensé et j'ai trop pensé. J'avais également échangé avec Madina qui m'avait vivement conseillé à propos de Issa. Pourquoi ne pas lui donner sa chance, si c'était lui qui était parti j'allais le regretter toute ma vie.

Madina m'avait conseillé de l'aider à changer et que je pourrai. Je sentais des sentiments pour lui. J'étais prète à me lancer même si j'avais peur. Je n'avais jamais connu l'amour, je partis en son contact.

Les classes ont repri en Janvier, nous rentrâmes tous. Peu à peu on aoublié grand-mère même si ce n'est pas totalement, on a regagné le sourire.

On a commencé avec le professeur d'anglais qui ne vint pas à l'heure. J'avais ce poid sur la conscience d'aller voir Issa et de me libérer.

J'y suis allée seule, il était avec ses amis. Il causait de moi bizzarement...

C'est Issa qui parlait:

- Anissa la fille qui fait la première, malgré tous ce que je fais pour elle, je voudrais juste la faire jouir rien de plus.

Peine perdu, amour déchu! Je suis déçu avant de me mettre en couple. Dois-je lui dire que mes sentiments sont réciproques? Quelqu'un qui pense de la sorte!

Vos commentaires permettent de savoir si le travail qu'on fournit tient la route, donc n'hésitez pas à laissé un commentaire et aimez!

À suivre!

voile tombéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant