voile tombé

46. convoquée

Je voyais flou malgré les lumières qui éclairaient le salon de notre maison. La chambre était devenue silencieuse et tout le monde attendait le mot de papa.

Il bondit sur Ousseini avec des coups de ceintures qui faisaient pleurer tout le monde dans la maison, maman allait à son secours, d'une épaule, papa l'a dégagée.

Je pleurais à chaude larme, je pleurais comme un bébé de deux mois. Notre relation courait un danger et on ne savait pas pourquoi il avait réagit ainsi.

Papa:
- j'ai toujours détesté ce genre de comportement. Les gens qui rapportent "les dires". Je ne vous ai pas éduqué de la sorte, toi Ousseini, tu veux me dire que ce sont les propos d'un ami qui t'a mis dans cet Etat?

- oui papa; tout en pleurant et tirant sa morve dans ses narines.

- si tu me ment encore, je vais te frapper plus que cela. Tu as appris cela, maintenant ne pas savoir comment nous le dire, tu t'es mis à bouder pour qu'on te pousse à bout et que tu nous dévoile tout mais je te dis, mon fils, je t'ai mis au monde, j'ai connu le monde avant toi.

Il se retourna vers moi, il me regarda et rentra dans sa chambre sans mot. J'ai cru qu'à cet instant, j'avais perdu mon âme pour un instant sans le savoir.

Le bourdement de mes oreilles, les actions passèrent dans ma tête telles un film d'horreur.

Je pris mon portable et je laisse un message à Issa, j'avais nettoyer l'écran souvent car les larmes coulaient sur l'écran et cela m'empêchait d'écrire.

Moi:
- Amour, la caravane de notre amour a des difficultés et je ne sais pas comment serait l'avancer. On rencontre des obstacles et c'est pire aujourd'hui. J'ai juste besoin de tes mots pour guérir tous mes maux. Tout ce qui peut advenir pour notre relation saches que je t'aime comme je n'ai jamais aimé une personne. On ne peut prendre les armes contre ses parents sinon je te jure que je combattrai pour toi, je combattrai pour préserver notre couple de tout mal intérieur et extérieur. Depuis que je t'ai croisé, tu es devenue mon plié, mon allié, pourquoi l'amour est si compliqué bb?

Il m'appela directe:

- Mon cœur, en te lisant, mon visage s'est mis dans une profonde triste. J'aimerai tant adoucir ton cœur si fragile pour que tes mots dissipent mais je ne dispose d'aucun pouvoir face à tes parents. Saches que je n'abandonnerai jamais à moins que c'est toi qui te lasses de moi. Si cela venait, je me battrai encore.

-merci pour le soutien mais papa sait pour nous, il sait surtout que nos lèvres se sont croisées, Issa je suis foutue, j'ai trop peur.

- mais comment?

- les camarades de classes de Ousseini l'ont incités et il a tout dit à papa. Papa ne m'adresse plus la parole.

- je gère mon amour, j'aimerai que cela soit ton dernier souci.

- je compte sur toi comme d'habitude...sinon j'en suis à bout de souffle

- Ma chérie, on a beau lutté, on a beau être prudent, saches qu'un jour la vie ne sera pas comme nous le souhaitions. Aujourd'hui tu peux manger des tartes et demain des pattes sans accompagnement. La vie n'est toujours pas rose comme le dit certaines personnes mais je ne veux pas que tu abandonnes.

- je suis abonnée à ton cœur, saches que les services que tu m'offres sont excellent, je m'abonne à vie.

Pour une fois encore, j'ai trouvé de l'assurance malgré ma peur. J'ai pu dormir partiellement. 

Matin de bonheur, on prépara le petit déjeuner, les jumeaux semblaient oublier l'incident d'hier. Que j'aimerai être comme un enfant avec zéro souci mais impossible c'est l'évolution humaine, on est définit par la souffrance, les angoisses...

On roulait vers l'école, silencieuse j'étais. Père n'avait pas reçu mes salutations. quelque soit le différend, il faut repondre à une salutation d'autant que rendre une salutation n'a jamais écorché la bouche, disait Birago Diop dans "les contes d'amadou kourouma"

Dans la cours, les salles étaient ouvertes, seules celles du proviseur et du fondateur.

Papa était assis devant la porte, quelques élèves étaient dans leur classes, certains dehors et presque tout le monde semble bien heureux.

Les salles du collège étaient en haut et j'aperçus Issa monter là bas. Sans savoir ce qu'il a dit aux élèves.

J'étais toujours silencieuse, le proviseur vint enfin et nous rentrâmes dans son bureau: Pappa, Ousseini et le proviseur. Après les salutations, papa exposa les faits:

- monsieur le proviseur, j'ai toujours été fidèle à votre bonne éducation, j'avais foi en cela c'est pourquoi mes progénitures tous autant qu'ils sont, je les avais inscrits ici. Si l'école ne peut assurer la bonne éducation, j'amènerai ailleurs mes enfants, comment des élèves sous vos responsabilités s'adonneraient à des perversités?

- Calmez-vous, monsieur. Cela ne sert à rien de s'énerver. L'école est basée sur des règlements. On fera tout pour punir ces genres d'élèves.

- ça n'a pas fait longtemps, vous m'avez fait appel ici concernant ma fille parlant de chute, parlant de la récadrer à la maison et ce sont dans vos locaux, les élèves font....rapportés par mon fils Ousseini. C'est dire qu'on gate les enfants avant même qu'ils ne grandissent

- qu'est ce qui s'est passé Ousseini? Questionna le proviseur.

- c'est Ismael qui a dit que Issa et Ani ont fait bi....repondis Ousseini

- quoi? Appelles-moi Issa et Ismael dans l'immédiat, vites que ça saute. Tu m'appelles le surveillant de même.

Ousseini est parti les appeler...

À suivre, priez pour moi!