La meute d'arcadÿs🌗: Un mariage presque arrangé

XI🌓

Allongée dans mon lit, je repensais aux paroles du loup. Je ne parvenais pas à comprendre pourquoi ses mots m'affectaient autant. Même l'indifférence de Thaïs n'avait pas réussi à briser mon cœur autant que ces quelques mots, prononcés par un homme que je ne connaissais pas et que je méprisais.

Oh Thaïs, quelle déception amère celui là. Jamais je n'aurais cru tourner si rapidement la page.

Naïvement avec lui, j'avais espéré que nos émotions étaient mutuelles. Cependant, lorsque  je lui ai fait part quelques jours tôt de la décision de mon père de me faire épouser l'Alpha, sa réaction m'avait douloureusement confirmé que mes sentiments n'étaient pas réciproque.

J'avais espéré qu'il se battrait pour moi, que les mots que j'avais si longtemps rêvé d'entendre sortiraient enfin de sa bouche. Mais ces mots étaient restés en suspens, comme des échos lointains de mes fantasmes.

À cet instant, mon cœur brisé résonnait dans ma poitrine, chaque battement amplifiant ma douleur. Les larmes menaçaient de jaillir à chaque instant, mais je me forçais à les retenir. Je devais conserver ma dignité en toute circonstance, cela incombait à mon rang.

J'avais tant cru que nos moments partagés signifiaient la même chose pour nous deux, mais je m'étais lourdement trompée. Mon espoir avait obscurci ma vision, me faisant rêver d'un futur que nous ne partagerions jamais. À présent, la réalité me heurtait violemment, implacable et cruelle. Ce jour-là, j'avais scruté son regard distant, espérant y déceler des traces de regret ou de chagrin, en vain. Son expression vide avait creusé davantage ma blessure, car elle signifiait que je n'avais jamais occupé la place que j'avais cru avoir dans son cœur. Et ses dernières paroles avaient été le coup de grâce : « Je suis convaincu qu'il saura te rendre heureuse. »

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J'étais à bord du jet du loup, en route vers les enfers, la peur me tenaillait à l'idée de quitter Aramis. Abandonner mon foyer, ma maison, ma famille et mes amies pour rejoindre une terre aussi inhospitalière que celle des loups était une perspective terrifiante.
Dans d'autres circonstances, j'aurais éprouvé de la joie à quitter Aramis. Hormis mon père, mon frère, Gaia et Maethë, plus rien ne me retenait ici. Toute ma vie je me suis sentie comme un instrus, Je ne m'étais jamais sentie à ma place à Aramis, à cause de ma différence, je me suis toujours sentie exclue et rejetée.

Entourée de Maethë, ma fidèle amie, et de ma nounou Gaia, je me sentais un peu plus rassurée. Gaia m'avait promis que tant qu'elle vivra nos vies seraient liées à jamais, sa place sera toujours ou je serais, et Maethë refusait de me laisser affronter seule les Pandalés. « Je ne peux pas te laisser affronter ces Pandalés seule. Je serai là avec toi pour les trois semaines restantes. De plus, tu as besoin de moi pour organiser ton mariage, jeune fille. Nous reviendrons ensemble à Aramis pour les noces. »m'avait t'elle dit.

Ces derniers jours avaient été une épreuve intense. Chaque aspect de cette situation me lacérait l'âme. Accepter d'épouser l'Alpha était déjà douloureux, mais le savoir être mon âme sœur, tandis qu'il me détestait tout autant que moi je le méprisais, était insupportable.

À cet instant je pris conscience de l'énormité de ce que je m'apprêtais à faire Je vais lié ma vie pour l'éternité à un homme que je n'aimais pas et qui ne m'aimait pas non plus. J'allais vivre pour l'éternité dans la tristesse et la désolation. Jamais je n'avais imaginé pareille destin.

Pour l'heure la présence de Gaia et celle temporaire de Maethë me rassurait d'une certaine façon.

-Bêta: Mesdames, Princesse,  Nous survolons en ce moment les terres d'Arcadÿs. Vous pouvez admirer la splendeur de nos terres vu des cieux.