La meute d'arcadÿs🌗: Un mariage presque arrangé

XIX🌗

Lorsqu'il ouvrit la porte, il s'effaça pour me laisser entrer. J'eus un moment d'hésitation, mes yeux scrutant la pièce plongée dans l'obscurité. Je ne sais pas pourquoi, mais une méfiance profonde envers lui m'envahit. Qui donc désirait-il me présenter d'une manière si solennelle ?

-Léandros : Entrez ! il n'y a aucun loup tapis dans l'ombre prêt à vous dévorer; déclara-t-il d'un air sévère, les sourcils froncés et la mâchoire serrée.

Je le dévisageai un instant avant de pénétrer prudemment dans la pièce. On ne sait jamais avec lui. Mes yeux parcoururent la pièce tandis que soudain, mon regard s'arrêta sur une silhouette dissimulée dans l'obscurité. Un sursaut involontaire me secoua, me faisant faire un pas en arrière. La silhouette avança alors d'un pas vers une veilleuse posée sur un bureau. Je la reconnus immédiatement, il s'agissait de mon frère, le prince Jalan.

L'incrédulité m'envahit. Qu'est-ce qu'il faisait ici ? Quand était-il arrivé ? Jamais de toute mon existence je n'avais ressenti une telle joie à la vue de quelqu'un. J'eus envie de me jeter dans ses bras, mais le protocole royal m'en empêchait. Les marques d'affection envers le prince héritier étaient strictement réservées à la sphère privée, et en l'occurrence nous n'étions pas seuls. Le loup était avec nous. Et puis merde au diable le protocole .

"Jalan," murmurai-je.

Toujours avec ce sourire qui m'avait tant manqué, je me précipitai dans ses bras, des larmes presque aux yeux. Mon Jalan était là, bien réel, son odeur familière me réconforta. Je m'y blottis, submergée par l'émotion. Puis, je me détachai de lui.

-Quand es-tu arrivé ? Pourquoi ne m'as-tu rien dit ?demandai-je.

- Jalan: Eh bien, réfléchi si je te l'avais dit, ça n'aurait plus été une surprise, Beta.

-Beta ? Oh non ! On en est très loin. Aux dernières nouvelles je ne vaux guère mieux qu'un oméga, paraît-il. lançai-je en direction du loup qui se tenait tout près de Jalan.

Ce dernier saisit ma remarque et fronça les sourcils en me lançant un regard perçant. Jalan sembla ne pas comprendre ma réponse et arqua un sourcil.

-Je te taquine,dis-je avec un sourire en coin.

-Jalan:Je constate qu'en quelques jours, ces Pandalés ont réussi à te transmettre leurs blagues de mauvais goût, dit t'il à l'endroit du loup Puis, il se tourna vers moi, me prenant dans ses bras.

Je vis le loup esquisser un rictus, pause . Il sais faire ça lui?

-Jalan:  Quoi que tu n'a jamais été exactement ce que j'appellerais une personne drôle petite Lizzy.

-Tu peux dire ce que tu veux, Jalan, mais rien ne pourrait m'irriter aujourd'hui, car je suis aux anges de te voir, dis-je sincèrement.

J'enlaçai Jalan et posai ma tête sur sa poitrine. Il m'embrassa doucement les cheveux. C'était vrai, j'en voulais encore à mon père, mais il me manquait terriblement, et j'avais tant désiré le revoir.

-Et père ? Comment va-t-il ? demandai-je.

-Jalan: Il se porte bien. Il t'embrasse très fort. Il n'a pas pu se libérer des affaires de la cour, mais il sera là la veille des festivités.

festivités ? Tu parles.

-Je suis content que toi, tu aies pu te libérer.

Jalan sourit malicieusement.

-Jalan: Oh, tu sais, ça n'a pas été évident. Quand j'ai reçu l'appel de l'Alpha, je lui ai dit que je ne pouvais pas être présent en raison de mon agenda surchargé. Cependant, il m'a promis qu'il y aurait de belles Lycanes dans les parages. Alors, j'ai pensé que je pourrais bien libérer quelques jours pour la fête de ma sœur.