Chapitre 3

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Chapitre 3:

—Ella—

Midi. La sonnerie tant attendu sonna enfin ce qui fit propulser toutes les étudiantes de la salle vers la cafétéria. Mel me tenait par le bras me tirant pour y aller le plus vite possible avant que les meilleures places soient prises.

«C'est toi, qui a dormi le plus longtemps et t'es pas fichu d'avancer plus vite qu'un escargot ! m'accusa-t-elle.

_Si je vais plus vite je marche sur quelqu'un, me défendis-je en recevant une mèche de cheveux dans la tête.»

Aujourd'hui, je ne sais pour quelles raisons mais les couloirs étaient encombrés, les sorties quasiment inaccessibles et le bruit sonore assourdissant.

Que se passe-t-il, bon sang !

«Je viens de recevoir un message de Joanna, elles ont réussi à rentrer dans la cafét et elles vont avoir du mal à garder nos places.

_Non, mais t’as vu ça ! On avance plus ! On se croirait à l’ouverture des soldes de chez Macy’s ! rouspétais-je.

_Bon, tu sais ce qu’on va faire ?

_Jouer des coudes? proposais-je.

_Non ! T’es avec moi ? fit Mel, malicieusement.

_Dans quoi tu m’embarques ?

_Tu ne me fais plus confiance, se chagrina-t-elle.

_Allez ! Arrête avec ton regard suppliant ! Je marche ! »

Elle me fit un sourire de victoire et m’envoya un clin d’oeil. Elle se mit à respirer de plus en plus vite et de plus en plus bruyamment. Quelle comédienne cette fille ! Mais c’était une bonne idée, un malaise nous ferait vite arrivé dans un endroit où il n’y aurait pas autant de filles qui se marchaient presque les une sur les autres pour voir je ne sais quel spectacle !

«Poussez vous ! criais-je. Elle fait une crise de claustrophobie ! Laissez nous passer! Allez ! Écartez-vous!»

Je pris Mel par les épaules et on zigzagua entre tout le monde sur une vingtaine de mètres. On se retrouva devant la porte de la cafétéria et malgré le nombre de personne qui s’y agglutinait, aucune d’elles ne nous regardaient bien que Mel poussa sa petite comédie jusqu’à s’étrangler par une quinte de toux.

«C’est plus la peine, lui indiquais-je, elles sont tous captivées par quelque chose qui se passe dehors.

_Une camarade pourrait mourir à coté d’elles, elles s’en foutraient royalement ! Je voudrais bien savoir ce qui se passe !»

Elle commença à sautiller en espérant au moins apercevoir ne serait qu’un bout du jardin mais c’était peine perdus, il y avait trois mètres de filles qui nous séparaient de la fenêtre.

«Tu veux que je te porte ? la taquinais-je.

_Ha ha ! T’es trop drôle ! T’as acheté ton sens de l’humour dans quelle supérette ? ironisa-t-elle.

_Je parierais sur la même que la tienne !

_Ouais ouais! Bon, Joanna et Amali doivent sûrement savoir c’est quoi ce phénomène et puisque que personne ne nous remarque, on peut avancer plus loin dans la file…proposa-t-elle.

_Et tu vas à l’église, tous les dimanches, tu n’auras pas trop de pêchés à avouer ? ricanais-je.

_Et encore tu ne les connais pas tous !»

Elle m’empoigna par le bras et me fit doubler une bonne vingtaine de personnes. On entra dans la file, prirent nos plateaux et comme tous les jours suivirent le chemin des entrées, des desserts, des plats puis des fromages. On avança dans la grande allée de la salle à manger où les trois tables piquées du film Harry Potter comptaient déjà une centaine de personnes, élèves et Soeurs mélangés. Amali nous fit de grands gestes de la table du milieu. Elle et Joanna étaient installées l’une à coté de l’autre, nous firent donc le tour pour nous s’asseoir en face d’elles. Amali était une belle rousse aux yeux bleu qui avait un an de plus que nous. Ses parents était très strictes et quand ils avaient su qu’elle allait devoir redoubler sa première, ils l’avaient mise ici afin qu’elle est plus de temps pour ses études. Joanna, une grande blonde avec des yeux gris et des fossettes trop mignonnes, était dans la même classe de Mel en seconde, contrairement à Amali, Mel et moi, c’est elle qui avait voulu venir ici. Elles racontait à tous le monde que c’était pour raisons personnelles mais une fois alors qu’on s’était fait une soirée filles, sans permission bien évidemment, elle nous avait révélé ce qui l’avait poussé à venir dans ce lycée particulier. En troisième, elle avait eu une relation avec un gars pendant plus de 6 mois, malheureusement ce Garçon se révéla être un énorme crétin qui la largué parce qu’elle ne voulait pas coucher avec lui, suivit après des rumeurs sur elle, qu’il avait lancé pour crâner la faisant passé pour une fille facile. Ne supportant plus le regard des autres ainsi que la peur de se refaire avoir par un garçons, elle prit la décision de partir loin de sa ville et de la gent masculine. Cette année, elles s’étaient retrouvées dans la même classe et s’étaient adorées malgré leur total différence, puisque Amali était exubérante et avait un fort caractère alors que Joannie était fragile et timide. Maintenant, toutes les quatre, on formait un vrai groupe, nous étions un peu les inséparables du lycée, dès que l’on pouvait on se rejoignait. On mangeait toujours ensemble, on passait nos soirées ensemble, on sortait le samedis ensemble, elles étaient devenus mes meilleures amies.

[Ancienne version] Maudite à jamais ~ Tome 2 : PCMΌπου ζουν οι ιστορίες. Ανακάλυψε τώρα