[Ancienne version] Maudite à jamais ~ Tome 2 : PCM

Chapitre 10

Chapitre 10

—Jake—

Je m’essuyais pour une énième fois le front, quelle chaleur ! Étions-nous vraiment en avril ? Ça faisait quatre heure que je m’échinais à planter des fleurs par ordre de couleurs et alignées sous un soleil de plomb qui commençait à peine à baisser. Je me sentais dégouliner de sueur, jardinier était plus compliqué que je le pensais. Sous le regard de quelques filles qui me mataient depuis un moment, je retirais mon T-shirt sale et leur sourit. Elles s’enfuirent le feu aux joues, c’était à mourir de rire !

« C’est pas vraiment sympa ! Les pauvres, elles ne sont qu’en seconde ! »

Je me retournais vers cette voix que j’aurais reconnu entre toute et envoyais un sourire charmeur à la magnifique jeune femme qui était accoudé à un poteau du vestibule.

« Je ne vois pas du tout de quoi tu parles, mentis-je.

_Bien sûr ! Tu n’as aucune idée de l’effet que tu fais aux femmes ! ironisa-t-elle.

_Et quel effet je fais ? lui demandais-je en posant mon coude juste à coté de sa tête exhibant chacun de mes muscles.

_Je ne sais pas moi, demande à ses filles ! dit-elle en s’échappant et évitant de poser son regard sur mon torse.

_Je t’intimide comme ça, peut-être ? riais-je. »

Contre toute attente, elle me fit face et me regarda de haut en bas. J’étais sûre que je la déstabilisais pourtant elle n’en montra rien.

« Il y a quelque chose de changer ? Ta coupe de cheveux ? Ton jeans est sale ? Tu as mis des basquets bleus ? Non, je ne vois pas ce qui pourrait m’intimider, répondit-elle avec un sourire moqueur. »

Bien joué…mais je n’allais sûrement pas la laisser partir sans voir de l’envie dans ses yeux. Alors qu’elle se dirigeait vers la porte des dortoirs, je profitais que personne ne puisent nous voir pour l’attraper par la taille par derrière et la ramener jusqu’à mon torse. Elle se figea dans mes bras, preuve que je ne la laissais pas si indifférente qu’elle le prétendait. Je me penchais à son oreille et la sentis frissonner sous mon souffle qui, je l’avais fait exprès, glissait du creux de son cou jusqu’à son décolleté plus qu’avantageux.

« C’est vrai que tu m’as déjà vu comme ça ? Tu te rappelles ? Dans la salle de bain, quand tu portais ce petit peignoir tout à fait char…

_Je m’en rappelle, me coupa-t-elle. Autre chose, sinon tu peux ma lâcher ! »

Je la fis tourner entre mes bras, sa robe se froissa légèrement sous mes doigts et ses bras recourbés contre sa poitrine trouvèrent immédiatement leur place sur mes pectoraux. Ses mains douces sur mon torse réveillèrent de drôle de sensations. Qu’est-ce que cette fille avait de plus que les autres pour me faire cet effet ? Je relevais du bout des doigts son menton pour pouvoir plongeait mes yeux dans la couleur azur des siens.

« Tu ferais quelque chose pour moi ?

_ça dépend…

_J’ai besoin d’un nouveau T-shirt mais je ne peux pas m’absenter de mon travail.

_Ah bon ? Pourquoi ?

_J’ai vu la Mère Supérieur se promener dans les parages.

_Sans blague, bizarre…

_Tu pourrais me ramener ce T-shirt, s’il te plaît ?

_Moi ? Mais je ne sais pas où le trouver, demande à une fille qui est déjà rentré dans cette maison.