Par amour. [2.]

40

Selem Aleykum.
4000 mots, et de la douceur dans ce chapitre donc remerciez moi hahahah. Allez bonne lecture.

Du côté de Juan, à l'hôpital.

Médecin: Votre cœur va bien, tout est bon vous pouvez y aller.

J'hoche la tête en la remerciant avant de me lever sous l'œil vigilant de Jawad. Il me tend un sac de sport avec des habits propre pour moi dedans. Sans attendre je vais rapidement dans la salle de bain pour me doucher. J'entre dans la cabine de douche une fois déshabillé et ouvre l'eau froide. Ca me fait sursauter mais je ne tourne pas le robinet, je laisse l'eau froide me réveiller. Ma main gauche s'appuie sur le mur en face de moi alors que je me laisse aller au pleurs que je retiens depuis maintenant deux semaines. Il faut que je me reprenne, je sais comment je peux le faire, comment je vais le faire, mais je n'en ai pas envie.

Je me redresse et passe mes mains sur mon visage. L'eau froide ne me fait plus rien. Ma peau est brûlante de toute façon.

Quand je ressors de la cabine de douche, la seule chose qui capte mon regard c'est mon reflet dans le miroir. Je suis pâle, tellement pâle que mes tatouages ressortent.  Le lion qui prend mon épaule et s'étend sur mon torse me rappelle avec difficulté a quel point elle a toujours été fascinée par cet encre. Et cela depuis le début de notre relation. Mon regard remonte un peu, jusqu'à la chaîne accroché à mon cou. Je serre la mâchoire et l'enlève, la posant sur le meuble devant moi. J'ai les nerfs, elle croit que je suis le meurtrier d'Hamza sans même remettre en question ce qu'elle pense. J'enfile mes habits en ruminant. J'irais plus vers elle c'est mort, je l'ai trop fait. Qu'elle pense un peu aux conséquences de ses actes.

Je reprend la chaîne, la regarde un bon moment avant de la remettre. Ce qu'elle veut c'est que je l'écoute, que j'enlève ce bijou. Elle sait pourtant très bien ce qu'il veut dire pour nous deux. Je ne lui donnerais pas ce qu'elle veut. Pas maintenant.

Quand je ressors de la salle de bain, Jawad m'attend assis sur le lit. Il relève la tête et soupire en se levant.

Jawad: Halim t'attend dehors, tu vas aller chez eux un peu.
Juan: Pourquoi même? C'est pas la peine je rentre chez moi.
Jawad: T'as assez fait comme ça mon ami.

J'arque un sourcil et croise les bras.

Juan: Écoute je sais tu t'en prend plein la gueule en ce moment Jawad, mais tu vas devoir lâcher prise. Ce qui se passe entre Hayet et moi devrait rester entre nous.
Jawad: Pour que dans une semaine je découvre l'un de vous mort ? Aujourd'hui t'étais à ça de mourir! Tu l'ignores ou tu fait exprès de l'ignorer?
Juan: Tu ne comprend pas! J'avais envie de mourir !

Je regrette mes mots quand je vois l'expression qu'arbore Jawad en l'entendant. D'un coups il est abattu, toute force semble le quitter tandis qu'il se laisse tomber sur le lit, le regard vide.