28 : Hécatombe

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Je nomme les chapitres d'après des bouts de narration ou de dialogue, je me demandais si vous les cherchiez pendant la lecture. Si oui, n'hésitez pas à me signaler quand vous les trouvez ! Je peux même garder des scores et tout /sort

Un jour quand j'aurais des goodies je m'en servirai pour faire une tombola de remerciement à toutes les personnes qui m'ont aidé et lu ! Parce que je vous zem.


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28 : Hécatombe


Tous les complexes médicaux de Pollux se ressemblaient plus ou moins, et Force avait plus ou moins grandit dans l'un d'eux. Il navigua dans les couloirs par habitudes, et arriva sans mal à l'accueil de niveau -1. Comme beaucoup de complexes de Pollux, celui-ci était partiellement souterrain, avec les chambres de séjour en surface, et toutes les infrastructures médicales ou réservées aux employés en sous-sol.

Force s'accouda au comptoir, et l'infirmier derrière celui-ci leva les yeux vers lui. Il le reconnu. Il eut un mouvement de recul.


— Agent Force Russel, soupira-t-il quand même. J'ai besoin d'utiliser votre téléphone.


Il affichait un grand calme. Mais il n'en était rien. Il venait de se faire tabasser et tirer dessus comme un animal sauvage par une petite armée. Il ne savait pas où était son équipe, qui était mort et qui avait réussi à s'enfuir. Il n'avait pas de nouvelles de Satine.

Il avait besoin d'utiliser un téléphone.


— Ce n'est pas possible, Monsieur Russel. Vous ne... vous ne pouvez pas.

— Pourquoi ?


L'infirmer avala sa salive. Tout le monde ici craignait Force comme la peste. Et tout le monde avait raison. Il ne s'était pas échappé de cet enfer comme par magie.

La violence était la seule réponse qu'il avait, dans ces cas là. La plus facile. Il pouvait lutter et détester autant qu'il voulait, à quoi bon ? Si quand ses choix comptaient vraiment, quand il était acculé, il revenait à la facilité ?

Force était un monstre. Ils avaient sacrément raison de le craindre, lui-même était terrifié.


— ...Je ne peux pas vous laisser l'accès.

Pourquoi ?


Les couloirs étaient étroits, juste devant l'accueil. C'était un petit accueil, un comptoir qui fermait une semi pièce dans un renfoncement de mur. Il y avait même un petit chariot de ménage qui trainait devant, et ça suffisait à gêner l'accès.


— Ce sont juste les règles...


Force entendait ça à longueur de journée. Dans sa propre tête. Mais depuis qu'il s'était réveillé, il entendait autre chose. Un petit rire, une voix délicieusement grave. Comme le ronronnement d'une panthère. Force ne comprenait pas ce qu'elle lui murmurait.

Mais il adorait l'entendre.


— J'emmerde les règles, posa-t-il calmement.


Le calme était un mensonge.


— Passez-moi le téléphone.


L'infirmier attrapa le combiné fixe et recula avec.


— Non.


Force redressa la tête. Il en avait assez qu'on lui dise non. Ne téléphone pas. Ne sauve pas ta propre vie. Ne sors jamais de ton trajet déterminé.

RADICAL : T1 「MxM」Where stories live. Discover now