38 : Exceptionnelle malléabilité

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Hey tout le monde !
Wow, je vous raconte pas ma semaine. J'ai fait vraiment plein de trucs ! Et d'ailleurs, si tout se passe bien, mardi j'aurai une grosse annonce à vous faire, au sujet de la réalisation du comic de Radical !!! Si vous avez vu mon profil récemment, vous avez une petite idée krr krr ! J'attends que ça démarre un peu pour vous présenter tout ça officiellement. 

Sur ce, le chapitre ! J'étais supposé changer seulement le début, mais finalement je l'ai complètement réécrit, d'où le fait que je le poste si tard. 

BONNE LECTURE !


***


38 : Exceptionnelle malléabilité

A part Force, personne ne parla plus de l'incendie. En fait, si Force n'était pas venu le chercher, Jolt n'aurait jamais été informé que la chambre à côté de la sienne avait brûlée. Les flammes avaient été contenues rapidement, et les deux logements étaient suffisamment éloignés l'un de l'autre pour qu'il ne soit jamais en danger, mais un tel silence n'était pas normal.

Personne ne dit rien, les jours qui suivirent. Comme si de rien n'était.


Certes, Jolt ne croisait pas beaucoup de monde. Même les agents qui passaient s'assurer qu'il allait bien, il ne les voyait pas, il leur parlait seulement depuis la mezzanine. Une nouvelle chef d'équipe de nuit, Pomme Levard, s'était présentée à lui comme la remplaçante de Satine Georges, et basta.

Aucun bruit, aucune vague. Ce calme était le pire, il précédait une tempête. Il était bien trop étouffant.


Personne n'avait demandé à Jolt comment il s'était perdu à quelques dizaines de mètres de sa chambre, devant celle de Satine. Peut-être que tout le monde le pensait toujours trop bouleversé pour trouver son chemin dans un large couloir courbe, ou au contraire se figuraient-ils tous que Jolt allait se balader assez loin pour ne pas savoir revenir sur ses pas.

Oh, Jolt s'était baladé. Mais il se s'était pas déplacé.


Enfant, il n'avait pas compris ses premières fois. Dans une pièce une seconde, dans le jardin la suivante, tout le monde hurlant après lui. On n'avait pas voulu lui expliquer, on lui avait dit que ce n'était rien. Et qu'il ne devait rien en faire.

Mais ça faisait partie de lui, ca allait et venait comme un hoquet qu'il ne contrôlait pas. Il ne bougeait pas, ne faisait rien, et soudain, dans un nuage d'encre noire qui n'apparaissait qu'un instant, les lieux changeaient. Le temps passait. Ses vêtements, le bout de ses manches et de ses chaussures se retrouvaient abîmés, un peu brûlés. Parfois même le sol autour de lui.

Pourtant, ses deux parents refusèrent de lui dire quoique ce soit. Sa mère, au fil des années, cessa peu à peu de le regarder. Et son père... si seulement il avait aussi détourné les yeux. Ils lui firent craindre quelque chose qu'il ne connaissait pas, cachée à l'intérieur de lui, jusqu'à ce que Jolt fasse seul le lien entre ce qui n'allait pas chez lui et ce terme maudit qu'on ne prononçait pas au manoir Curtis.

Sui Generis.


Il avait 14 ans, à l'époque. Assez âgé pour comprendre que les Sui Generis étaient haïs et pourchassés. Avant ça, il n'avait jamais réalisé qu'il n'était pas un vrai humain. Qu'il n'était pas normal.

Jolt se souvenait de cette année là comme d'un violent virage dans sa vie. La découverte de ce qu'il était, et de quels genre de lâches étaient ses parents. De quel genre d'erreur de la nature était sa famille. Une honte comme ça se gravait au fer rouge dans l'esprit d'un enfant, tellement profondément qu'elle était toujours là même plus de dix ans après.

RADICAL : T1 「MxM」Where stories live. Discover now