30 : Atrocement sale

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Attention : ce chapitre peut mettre mal à l'aise les personnes familières avec le stress post-traumatique

Aussi HA HA HA pardon il est 22:30 adieu.


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CHAPITRE 30 : Atrocement sale

Force, après avoir récupérer ses affaires et vêtements, avait été autorisé à voir Jolt. Celui-ci se trouvait dans la partie de l'hôpital réservée aux clients, et devait rester en observation. Son état physique était plutôt bon, compte tenu de tout ce qu'il avait traversé, mais... il était toujours en état de choc. Ça semblait vraiment sérieux... À leur arrivée, ils avaient été séparés presque tout de suite, puisque Force avait eu besoin d'assistance médicale immédiatement. Ils ne s'étaient pas revus depuis, et l'agent avait craint que son contrat n'est été révoqué.


Lefebvre avait organisé une petite réunion avec Jolt, dans la chambre de celui-ci, et puisque Force l'avait demandé de façon si... persuasive, il avait été prié de venir aussi.


— Bonjour, Monsieur Curtis, fit Lefebvre. Je suis le gestionnaire de votre contrat auprès de Pollux Security. Je vous prie de m'excuser, au nom de toute l'agence, pour les récents événements.


Jolt, allongé de manière droite contre plusieurs coussins dans son dos, les bras sans vie posés sur le matelas, une perfusion plantée dans l'un d'eux, n'eut aucune réaction. Il ne regardait même pas Lefebvre. Ça faisait peine de le voir comme ça. Il n'était plus seulement éteint, on avait passé ça depuis longtemps. Il était mort à l'intérieur.


— Je comprendrais tout à fait que vous souhaitiez des équipes plus compétentes.


Force tourna les yeux vers Lefebvre. Il était sérieux ?


— Une situation comme vous venez d'en vivre n'est pas du tout la norme chez Pollux, et je me ferai une joie de constituer des dossiers parmi lesquels vous pourrez-

— Cet enfoiré, soupira Jolt...


Lefebvre se tut immédiatement. Jolt, d'un faible geste de la main, désigna Force juste derrière le gestionnaire.

— Il m'a sauvé la vie. Il me quitte plus.

Lefebvre sembla surpris. Contrarié.


— Très bien... Euhm. Il y a un autre sujet que je souhaite aborder avec vous. Étant donné l'état de votre logement, souhaitez-vous louer des quartiers dans l'un de nos complexes, en attendant la fin des réparations ?


Le sang de Force se glaça. Il avait grandit dans ces complexes. Sans savoir pourquoi exactement, il fut brusquement inquiet. Jolt ne devait pas s'y retrouver, c'était l'exacte même sensation qu'un piège qui commençait à se refermer.


— Il s'agit de logements mis à la disposition de nos clients, dans nos établissements hautement sécurisés. Vous êtes libre d'aller et venir à votre guise, bien sûr.


Le fait qu'il le précise sonna comme un mensonge. Force était en train de démêler le vrai du faux en tenant un fil de souvenir invisible qui ne le guidait nulle part. Tout ce qu'il eut pour le conforter dans son impression, ce fut une seule certitude.

On était jamais libre d'aller et venir, c'était pour notre protection.
Jolt pouffa mollement, vidé de toute énergie, les yeux de nouveau dans le vague. Détruit.


— Je retourne pas là-bas, dit-il, la voix brisée.


Lefebvre hocha la tête :


— Je vais vous chercher la documentation nécessaire de ce pas, Monsieur Curtis. Russel ?

RADICAL : T1 「MxM」Where stories live. Discover now