Chapitre 51 - Soirée entre anciens potes de vacances

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Mi-novembre

En ce week-end de novembre, Claire semblait plutôt excitée. Enfin ça, c'était ce qu'avait ressenti Luce en entendant son amie courir partout. La veille au soir, elle avait cuisiné. Et c'était vraiment rare que son amie cuisine avec autant d'implication.

— Est-ce que tu vas enfin te décider à me dire ce qu'il y a ? rouspéta Luce tandis que Claire faisait un nouvel aller-retour entre la cuisine et le salon.

— Comment ça ? demanda la châtaine sans pour autant arrêter son action du jour.

Elle n'avait pas de temps à perdre. Les heures filaient à une folle allure et si elle ne mettait pas les bouchées doubles, elle allait se faire avoir.

— Je ne dis pas que tu n'as jamais eu d'ami chez qui tu as dormi, mais tu parais si enjouée que ça en parait douteux.

— Je n'ai pas le droit d'être enjouée à l'idée de voir un ami du travail ?

Luce croisa les bras sur sa poitrine et fronça les sourcils. Ça y est, Claire avait lâché une nouvelle information : l'hôte mystérieux était un collègue du boulot...

 — C'est Marc ?

Claire soupira.

— Oh bon sang, tu ne vas pas me lâcher avant que je ne te dise qui je vais voir, c'est ça ?

La vérité, c'était que Fabrice avait invité Claire à venir dormir chez lui.

Sauf que Luce ne savait toujours pas que Fab et Ange étaient sur Toulouse. La châtaine n'avait pas réussi à le lui dire après avoir appris pour la malheureuse aventure du blond. Combien y avait-il eu de chance pour que celui-ci arrive au moment où Dorman embrassait son amie ? Très peu. Pourtant, c'était arrivé.

— La semaine prochaine, on pourrait aller faire quelque chose après le boulot. Je ne sais pas moi, genre aller boire un café en terrasse, ça fait un peu qu'on ne l'a pas fait.

— Avec le froid de canard qui arrive ? Non merci, je n'ai pas envie de me transformer en esquimau !

Comme toujours, miss Luce faisait son boudin.

— Puis ce n'est pas parce que le seul ami que je croyais avoir s'est avéré ne pas vraiment être mon ami que je dois me coltiner ta pitié Claire. Ça va aller, je vais m'en remettre, comme une grande fille.

En plus du fait que son amie avait réalisé ne pas être prête à passer à autre chose, il y avait aussi la blessure de l'amitié fantôme qu'elle avait cru avoir avec Dorman. D'après ce qu'avait compris Claire, ça avait affecté la jeune femme.

— Bon, ben bonne soirée entre collègues de boulot. Et pas trop de drague hein, rigola Luce.

A l'entente de la phrase de son amie, Claire roula des yeux.

— Haha, très drôle !

— C'est pas de ma faute si tu n'as pas d'humour.

Claire regarda son amie et haussa un sourcil. Luce essayait de remonter la pente. C'était la première fois qu'elle la voyait autant se battre et ça l'émue.

— A demain, souffla la châtaine.

***

Lorsqu'elle arriva dans le quartier de résidence de Fabrice, Claire en resta bouche bée. Son ami de vacances n'avait pas menti, ils étaient dans un bon coin de Toulouse.

Son sac de rechange sur l'épaule, elle attendit que Fab réponde à son appel à l'interphone.

— J'arrive, l'informa son ami.

Baisers salés (Terminée)Onde as histórias ganham vida. Descobre agora