Alliances rivales

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         La Fille Gelée se mit à pleurer à chaudes larmes alors que sa magie perdait en puissance. Sa peau redevint normale et ses cheveux se défirent du gel qui les entourait tandis que l'obscurité reprenait sa place dans la nuit. Le sol lui aussi reprenait une consistance normale, délivré du gel magique de la jeune Ar-Feiniel.

        L'homme descendit de cheval et s'avança vers la jeune fille.

— Suron !

Aïkida se précipita dans les bras de son maître d'arme qui l'enlaça avec force. Le vieil homme posa une main rassurante à l'arrière de son crâne et la serra dans ses bras, partageant son désespoir.

        Leeroy s'était détendu en apercevant le professeur de combat, mais pas Tarek. Le jeune brun avait dégainé son poignard, prêt à intervenir, même s'il restait en arrière pour le moment.

        Une fois que la jeune fille se soit quelques peu calmée, elle demanda à Suron d'une voix encore tremblante :

— Qu'est-ce que vous faites ici ?

Le vieil homme la regarda d'un air triste et répondit :

— J'ai eu un mauvais pressentiment concernant ta famille, je suis venu aussitôt. Avec ta réaction, j'en conclu malheureusement que je ne me suis pas trompé.

Mais Aïkida, bien qu'encore tremblante, avait remis son masque de neutralité. Elle s'était laissée engloutir par ses émotions et cela avait failli produire d'énormes dégâts. Elle ne devait plus céder, et bien que ce fût difficile, elle ne laissa plus transparaître aucune émotion.

— Je vous raconterez en chemin. Suron, j'ai l'honneur de vous annoncer que vous venez avec nous chez les Combattants Secrets.

Mais Tarek s'interposa violemment :

— Il en est hors de question. Personne ne nous suit. Aïkida, tu sais très bien que tu n'as pas le droit d'en parler !

Le vieil homme caressa sa barbe blanche puis tendit poliment sa main :

— Nous n'avons pas été présentés. Je suis Suron, maître d'armes et professeur particulier de ma charmante élève, Aïkida Ar-Feiniel.

Tarek regarda la main qu'il lui tendait avec nonchalance et l'ignora royalement en poursuivant :

— Que savez-vous ?

Le vieil homme fronça les sourcils devant le comportement insolent du jeune homme et répliqua d'un ton sec :

— Je connais assez de choses pour nuire à votre communauté si c'est ce que vous voulez savoir jeune homme. Mais je sais aussi tenir ma langue, comme je l'ai toujours fait.

La Fille GeléeDonde viven las historias. Descúbrelo ahora