La grande Décision

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         Ils entrèrent dans un couloir neutre. Il n'y avait aucune décoration murale, aucun meuble ; la seule chose qui habillait le sol était un magnifique tapis rouge. L'elfe lui tenant toujours l'épaule, la Fille Gelée s'en dégagea poliment avant de demander :

— Où est Leeroy ?

Hyamendacil continua d'avancer en fixant droit devant lui et répondit simplement :

— Il va bien.

Aïkida fronça les sourcils et redemanda :

— Où est-il ?

L'elfe lui jeta un rapide coup d'œil mais ne répondit pas.

        Alors que la jeune fille commençait à s'impatientait et s'apprêtait à reposer la question, elle aperçut une porte en bois. Le panneau se trouvait sur leur gauche et Hyamendacil s'effaça pour laisser passer la Fille Gelée.

        La pièce sur laquelle ouvrait la porte était assez petite et simple. Composée uniquement de quelques sièges et d'un hamac végétal, seules quelques tapisseries murales égayaient l'endroit. Deux fenêtres éclairaient le bois et leur donnaient une luminosité apaisante et chaleureuse. Au fond de la pièce, se trouvait une autre porte entrouverte dont une vive lumière blanche s'échappait.

        Aussitôt qu'elle eut franchi le seuil, deux grognements menaçant retentirent. Devant la jeune fille, se tenaient deux énormes loups, les crocs dehors, prêts à bondir à tout instant sur la nouvelle venue. Aïkida s'arrêta net et tâta sa ceinture en quête de son poignard, en vain. Mes armes ! La jeune Ilewite recula légèrement, plaçant ses deux mains en avant, essayant d'apaiser les bêtes féroces qui grognaient de plus en plus violemment.

        En reculant, la Fille Gelée se heurta au dos musclé de l'elfe, et ce dernier posa une nouvelle fois sa main rassurante sur l'épaule de la jeune fille.

— Assis ! ordonna-t-il sèchement en elfique.

Les loups grognèrent encore quelques secondes avant de s'assoir docilement sans pour autant cesser de montrer les crocs.

        Aïkida se redressa mais resta méfiante, prête à user de ses bien piètres poings en cas d'attaque.

— Où sont mes armes ? demanda-telle sur la défensive.

Hyamendacil sourit dans son dos et répondit d'un ton qu'il voulait rassurant :

— Tu n'en a pas besoin ici. Il faut que tu apprennes à faire confiance aux autres Aïkida.

La jeune fille se tendit à cette remarque et lui rétorqua sans se retourner, n'osant pas quitter les loups des yeux :

La Fille GeléeWhere stories live. Discover now