Chapitre 14

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- 22 avril 2023, Sofia-

Après une journée remplie de souvenirs à La Spezia, nous sommes rentrés à Monaco, notre esprit empreint de nostalgie et de réminiscences. L'invitation chez Riccardo, un ami cher à Charles, résonnait comme une promesse de retrouvailles avec le passé. Huit longues années se sont écoulées depuis ma dernière rencontre avec Riccardo, alors que je n'étais encore qu'un adolescent de seize ans. Son visage, enfoui dans les méandres de ma mémoire, se dessinait à nouveau avec une émotion troublante.

L'amitié entre Charles et Riccardo, forgée au fil des ans, avait tissé des liens indéfectibles entre eux. Par ce lien, j'avais l'impression de connaître Riccardo intimement, même si nos chemins ne s'étaient que rarement croisés. Ce soir, dans la chaleur de l'amitié retrouvée, je savais que je serais entouré de visages familiers, des amis qui avaient marqué mes seize ans de leur présence bienveillante.

Les souvenirs affluent comme des vagues douces et incessantes, me rappelant les fêtes passées, les rires partagés et les promesses d'une jeunesse insouciante. Cependant, une absence se faisait sentir : celle de Charlotte et de Marta, la compagne de Riccardo selon les dires de Charles. Malgré cela, l'éclat de la soirée serait incomplet sans la présence de Charlotte, la marraine de Chiara, liant ainsi le passé et le présent dans un élan de complicité et d'affection.

« Tu es magnifique. » Dit Charles, adossé au chambranle de la porte.

Fidèle à mes habitudes, j'ai choisi une tenue qui mélange simplicité et élégance, comme un poème tissé dans les fibres de mes vêtements. Une chemise blanche, striée de subtiles rayures grises, vient habiller mon torse avec une douceur raffinée. Accord parfait avec cette harmonie, un jean taille haute, d'un bleu profond comme l'océan, épouse mes jambes dans un élan de sobriété chic.

Quant à Charles, sa tenue évoque l'élégance décontractée qui lui est propre. Un tee-shirt noir, arborant des motifs mystérieux, contraste avec la palette claire de la soirée. Accompagnant ce choix, un pantalon cargo, symbole d'aventure et de liberté, souligne son allure décontractée mais soigneusement pensée.

« Fais juste attention à Paul.

- Pourquoi ?

- Parce qu'il est encore plus dragueur que Guillaume. Et comment te dire que Paul est... Le plus beau de notre bande, quoi.

- Je croyais que c'était toi le plus beau... »

Un sourire esquissé, il hoche doucement la tête, comme pour chasser les pensées furtives qui dansent dans l'air autour de nous. Mais ce jour, je me suis promis de ne point succomber aux charmes fugaces qui pourraient croiser ma route. Car aujourd'hui, je suis accompagnée de Charles, et bien que nos chemins ne se rejoignent pas sur le même sentier, je sais que mon cœur reste fidèle à son allure.

Je glisse ma veste sur mes épaules avec une légèreté feinte, mes doigts frôlant le tissu comme pour apaiser les battements fébriles de mon cœur. Mes chaussures, témoins silencieux de mon chemin à parcourir, trouvent leur place sous mes pieds, prêtes à m'accompagner dans cette danse de la soirée.

Aux côtés de Charles, nous quittons sa demeure pour rejoindre sa Pista, le véhicule qui nous transportera vers l'inconnu de la nuit monégasque. Une pointe de nervosité chatouille mes pensées, comme une brise légère qui caresse la surface de mon âme. Les retrouvailles avec les amis de Charles, figés dans le temps depuis mon seizième anniversaire, suscitent en moi un mélange d'appréhension et de curiosité. Je me demande, dans l'attente fébrile du destin, comment leurs regards accueilleront le souvenir ressurgi de ma présence.

« Tout va bien se passer, ne t'inquiète pas.» Dit Charles en posant sa main sur ma cuisse.

Un sourire teinté de gratitude s'épanouit sur mes lèvres alors que je lui adresse un regard empreint de reconnaissance. Pendant notre périple, il s'efforce avec une délicatesse infinie de dissiper les tourments qui agitent mon esprit, s'appliquant à tisser une toile de réconfort autour de moi. Sa présence bienveillante, tel un baume apaisant, parvient à calmer les tumultes qui dansaient en moi, faisant ainsi naître une sérénité bienvenue au creux de mon être.

Et si c'était écrit ? || Charles Leclerc Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora