LOVE - Charles Leclerc

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LILY-ROSE SANTINI

Lily-Rose s'installa dans sa voiture, regardant le paquet installer sur le siège. Un cadeau de Noël venant d'Amalia.

Passer Noël avec Charles était le rêve, mais sans Amalia à ses côtés ça ne sonnait plus autant rêveur que prévue. Étant en Australie, la petite fille n'allait pas faire vingt heures d'avion pour simplement quelques jours à Monaco.

— Je suis rentrée ! s'exclama Lily-Rose en rentrant dans l'appartement de Charles qui était comme le sien à présent.

— Je suis dans la chambre.

Lily-Rose délaissa le cadeau sur le bar avant de traverser l'appartement pour retrouver le monégasque. Il avait fini deuxième au championnat de formule un, une déception que Lily-Rose avait eu du mal à me rassurer. Mais après tout, il avait fini deuxième. Elle savait qu'il le gagnerait un jour, ce n'était juste pas son année.

— T'as pleuré ? demanda Charles en regardant le visage de l'italienne.

— Ma fille passe Noël à l'autre bout du monde, bien sûr que j'ai pleuré.

— Je peux annuler avec ma mère si tu veux rester ici, ça ne me dérange pas.

Lily-Rose refusa, elle n'allait pas priver une mère d'avoir ses trois enfants le jour de Noël. Et puis si ils n'y allaient pas, ils feraient quoi ?

— Ça va aller ? demanda Charles en prenant Lily-Rose dans ses bras.

— J'espère. Je vais aller prendre ma douche, c'est Noël, je dois être présentable.

Charles rigola en la rassurant qu'elle était belle dans n'importe quelle situation.

Lily-Rose resta un peu plus longtemps sous l'eau chaude, essayant de se rassurer et de faire disparaître cette boule au ventre. Amalia ne serait pas là quoi qu'il arrive. Sa fille lui manquait terriblement. Sa robe noire enfilée, ses talons et son manteau, elle était prête à partir. Vivant la plupart du temps à Monaco, elle commençait à vraiment se sentir à l'aise là-bas.

Charles voyageait entre Maranello et Monaco depuis la fin de la saison 2022, voulant commencer la 2023 correctement.

Arrivé devant l'appartement de la mère de Charles, Lily-Rose tenait contre elle les nombreux cadeaux achetés qu'ils allaient offrir. Une certaine tristesse restait gravée en pensant à ce premier Noël sans sa fille.

— Mes chéries ! s'exclama Pascale en ouvrant la porte. Vous êtes magnifique !

Lily-Rose la remercia d'une étreinte avant de rentrer dans l'appartement en suivant Charles. Arthur, Carla, Lorenzo et sa copine Charlotte étaient déjà là, assis dans le canapé à discuter. Malgré la barrière de la langue, Lily-Rose ne se sentait jamais mise de côté.

L'appartement était décoré des couleurs de Noël, un énorme sapin était installé au fond du salon avec déjà quelques cadeaux installés dessous. Lily-Rose déposa les cadeaux achetés avec avant d'aller s'installer dans les places restantes. L'ambiance était joyeuse, chacun parlait avec joie et bonheur. La mère de Charles avait cuisiné des plats extrêmement bons et l'italienne adorait découvrir la culture française et monégasque jour après jour. Des rires, des conversations animées et de l'odeur alléchante des plats de Noël planaient dans tout l'appartement.

À 22 heures, Lily-Rose s'éclipsa dans la chambre d'amis pouvant répondre à l'appel de Leandro. Amalia apparut sur l'écran, un grand sourire sur le visage. Il était déjà le matin pour l'Australie et Amalia devait ouvrir ses cadeaux rapidement.

— Le père Noël est passé à la maison ? demanda Amalia en s'installant dans le fond du canapé.

Ses cheveux étaient attachés en deux petites couettes, des nœuds rouges comme élastiques, une coiffure que Lily-Rose adorait faire à Amalia quand elle n'était qu'un petit bébé. La nostalgie de cette époque la fit sourire légèrement.

— Pas encore, il est encore trop tôt. T'as bien dormi ?

— Oui ! Guiliana m'a lu une histoire, elle était trop bien !

Lily-Rose acquiesça de la tête, retenant ses larmes au maximum. Elle ne voulait pas pleurer et encore moins devant sa fille. Cette dernière était tellement heureuse d'autant voyager que de voir sa mère être trop triste de son départ allait la stopper dans sa petite vie de rêve. Amalia continua de raconter ses journées en Australie accompagner d'un grand sourire sur les lèvres tandis que Lily-Rose faisait son mieux de lui poser des questions et de cacher sa gorge nouée.

— Charles te fait pleins de bisous aussi.

— Tu me manques maman, fit Amalia. Je t'aime fort !

— Moi aussi je t'aime fort, fort, fort. Tu me rappelles vite ?

— Oui, promis.

Ce fut au moment de raccrocher que sa tentative de ne rien montrer se brisa. Un flot de larmes s'écroulèrent le long de ses joues. Elle resta assise, sur le lit à essayer de camoufler ses pleurs du reste des personnes présentes dans l'appartement. Le lit s'affaissa à ses côtés et Lily-Rose essuya ses joues en vitesse.

— Désolé, souffla-t-elle. Ce n'est pas du tout le moment pour pleurer.

— Ne t'inquiète pas ma chérie, tu as le droit. Lily-Rose remercia d'un regard Pascale qui lui tendit un mouchoir.

— Charles m'avait raconté, Amalia partant faire le tour du monde, toi restant ici seule. Je te trouve très forte.

— Je n'arrive pas à être complètement heureuse pour elle, je suis une mauvaise mère.

— Mais pas du tout ! J'aurais été comme toi si jamais on m'enlevait un de mes enfants.

Pascale passa une main rassurante dans le dos de Lily-Rose qui n'arrivait pas à calmer ses larmes. Elle les avait gardé pendant trop longtemps, et avoir Amalia par téléphone avait permis à l'italienne de tout ressortir.

— Amore ?

Lily-Rose cacha son visage de la vue de Charles, debout dans l'encadrement de la porte. Pascale, quant à elle, se leva pour laisser sa place à son fils. Ce dernier préféra s'accroupir entre les jambes de Lily-Rose.

— Elle va vite revenir, tu le sais ça ?

— La savoir aussi loin me brise le cœur. Je ne vais même pas vivre son anniversaire. C'est égoïste, mais j'aurais préféré qu'elle reste ici.

— Ce n'est pas égoïste, loin de là, tu es sa mère c'est normal que tu veuilles qu'elle soit là avec toi, surtout pour les anniversaires et les fêtes comme Noël. Est-ce que tu veux qu'on sorte se promener tous les deux ?

— Je ne veux pas te priver de ta famille.

— Tu es ma famille maintenant.

Charles lia ses doigts avec ceux de Lily-Rose, amenant un petit sourire sur le visage de l'italienne qui le remerciait dans un chuchotement.