Chapitre 0 (2)

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Tu te diriges vers l'école où ton maître d'armes, Marcel, profite du fait que ce soit l'heure de la pause pour discuter avec la jolie maîtresse. Tandis que tu t'avances dans leur direction, tu es interrompu par un groupe d'enfants turbulents qui te bousculent dans leur course, et t'écartent de ton chemin.

— Les enfants ! Faites un peu attention ! crie la jeune institutrice, qui n'a pas manqué le spectacle.

Sous son regard sévère, les enfants te font leurs excuses et vont jouer calmement un peu plus loin. La charmante pédagogue se tourne alors vers toi, son visage de poupée fendu d'un large sourire :

— Bonjour, [tonprénom], te dit-elle d'une voix cristalline, et le petit grain de beauté qui décore la pointe de son nez remue quand elle parle. Marcel était justement en train de me parler de toi !

Tu te tournes vers ton maître d'armes, qui bombe le torse et se râcle la gorge.

— Oui, je suis vraiment très content de notre entraînement d'hier soir. Tu t'améliores, [tonprénom] ! N'oublie pas : escremir* est un art, et ce n'est pas tant que ça la qualité de l'épée qui compte que la qualité de l'épéiste.

Tu hoches la tête.

— Avec un professeur comme Marcel, tu pourras révéler tout ton potentiel, sourit la maîtresse, et ton maître d'armes rougit instantanément.

— Hum, dans tous les cas, repose-toi bien, grogne-t-il, se massant la nuque. Ce soir, je ne te ferais pas de cadeau !

— J'ai entendu dire que les monstres étaient de plus en plus en dangereux en dehors du village, souffle l'enseignante, et Marcel s'exclame immédiatement, les yeux brillants :

— Ne vous inquiétez pas, si un monstre veut franchir les portes, il devra d'abord tâter de mon épée !

Elle sourit, et pose une main délicate sur l'épaule volumineuse du jeune guerrier, qui sursaute et redouble de couleur.

— Ça me rassure de vous avoir ici, Marcel. [tonprénom], entraîne-toi bien pour devenir aussi fort que ton maître, et tu pourras à ton tour protéger ceux que tu aimes !

Elle adresse un clin d'oeil à Marcel, qui la dévisage avec surprise.

— La récréation est terminée, les enfants, crie-t-elle, et les enfants se pressent autour d'elle, prêts à reprendre les cours. Au revoir Marcel, [tonprénom].

Dès qu'elle s'est éloignée, Marcel inspire un grand coup et plaque ses mains sur ses joues brûlantes. Il se tourne vers toi d'un air confus.

— Je... Je vais rentrer, moi aussi, marmonne-t-il, passant une main hésitante dans ses cheveux bruns indisciplinés. N'oublie pas de lire le traité d'escrime que je t'ai prêté. À ce soir, [tonprénom]...

Tu le salues d'un geste de la main et le regardes s'éloigner. Il a l'air d'avoir du mal à placer un pied devant l'autre... Ce qui te fait bien rire. Ce grand gaillard a été vaincu par une petite blonde aux sourires mielleux !

Tu peux à présent aller :

— au puits, écouter la discussion des commères du village : rends-toi en (1)
— discuter avec Pervenche : rends-toi en (3)
— rendre visite au vieux Basile, dont la porte est grande ouverte : rends-toi en (4)
— au lac, livrer le panier repas à ton père : rends-toi en (5)
— essayer de sortir du village : rends-toi en (6)
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—GLOSSAIRE—

*Escremir : en ancien français, ce verbe signifie "combattre", "manier les armes". On retrouve la racine du mot "escrime", du latin "schremare".

Fiery Quest (Épopée interactive)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant