Fiery Quest (Épopée interactive)

Chapitre 1 : Hallamshire

L'épée de Marcel maladroitement coincée dans ta ceinture, tu prends le chemin de la ville la plus proche, la très animée Hallamshire. Ton maître d'armes t'en avait beaucoup parlé : elle avait été le berceau de nombreuses innovations techniques dans le domaine de la sidérurgie, et abritait la fameuse guilde des couteliers dont il avait autrefois été membre. Située dans les collines, elle y puisait du minerai de fer, tandis que la forêt lui fournissait du charbon de bois. Les quatre rivières aux environs se chargeaient d'apporter la force hydraulique et la pierre locale, la meulière. Ainsi, Hallamshire était une ville prospère, reconnue mondialement pour sa production de coutellerie.

Tu n'y avais encore jamais été, et ne la connaissais qu'à travers les paroles de Marcel : mais on l'apercevait au loin, nichée dans un amphithéâtre naturel formé par le mol soulèvement de plusieurs collines, et la route en pierre qui y serpentait était également visible. Elle reliait Hallamshire aux cités voisines, notamment la fameuse Champogne où se tenait la plus grande foire du pays, ou encore la modeste Saint Jean de Salanque, petit sanctuaire qui accueillait chaque année une foule de pieux pèlerins.

Te voilà donc qui t'engages sur cette chaussée pavée, le coeur lourd mais le pas léger. Tu marches pendant un bon moment, jusqu'à être rattrapé par une petite charrette tirée par deux chevaux, sur laquelle est installé un petit homme grassouillet, vêtu d'un surcot en lin*, ses mains potelées maladroitement refermées sur les rennes. Un drap sale dissimule le contenu de sa charrette.

— Hé ho ! Hum... Toi, là ! crie-t-il, et tu te tournes vers lui pour découvrir un visage rubicond, rongé par une grosse moustache grise, sous laquelle tu parviens à distinguer un semblant de sourire. Bien le bonjour !

Tu le salues également, et il te demande, curieux :

— Tu vas à Hallamshire?

Tu hoches la tête. Il se tortille sur son siège improvisé, et son regard te parcourt de haut en bas, s'attardant sur l'épée qui pend à ta ceinture.

— À pieds, comme ça, sous cette chaleur? C'est de la folie ! Tu n'y seras jamais avant la tombée de la nuit !

Tu hausses les épaules.

— Laisse tomber tes projets chimériques et monte avec moi, te propose-t-il gentiment. Je suis tombé dans une embuscade un peu plus haut, et mon escorte s'est faite démanteler... Il ne me reste qu'un petit bout de chemin à parcourir, mais je ne suis pas rassuré. Tu portes une épée, tu dois savoir te défendre, je me trompe?

Sans attendre ta réponse, il continue :

— Allez, monte !

Que fais-tu?

— Tu montes : rends-toi au (1)
— Tu ne lui fais pas confiance, et préfères continuer à pieds : rends-toi au (2)
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—GLOSSAIRE—

*Surcot : Vêtement de dessus porté au Moyen-Âge par les hommes et les femmes.