Une tragédie subite te pousse à quitter ton paisible village natal, et tu prends la route, armé d'une simple épée et de ton courage, pour retrouver les coupables. Cependant, tu te retrouves entraîné dans une aventure dont l'enjeu n'est autre que la...
Ton impatience prend le dessus, et tu décides de sortir de l'eau. Tu ramènes tes jambes contre ta poitrine et les déplies brusquement, ce qui te donne une impulsion et te permet d'atteindre la surface. Dès que tu reviens à l'air libre, la bulle éclate, et un vent frais te bat les tempes tandis que tes doigts se mêlent à l'herbe pour t'assurer une prise, et que tu te glisses hors de l'eau, pour échouer sur la berge.
— Hassdbgbgdul.
Un frisson traverse ton corps ruisselant : quelqu'un, non, quelque chose vient de parler. Tu relèves lentement la tête, et te retrouve nez-à-nez avec un petit être noir, haut comme trois pommes, dont le visage décomposé est fendu d'un sourire malsain, qui laisse paraître des dents tranchantes comme des rasoirs. Il a deux petites cornes sur la tête, une queue fourchue et des jambes velues comme celle d'un bouc, qui se terminent par des sabots qui grattent impatiemment le sol.
— Ugudublu, gargouille le petit être, et une main osseuse, décharnée, vient te saisir à la gorge, ses griffes se plantant dans ta peau tandis qu'il te force à te relever avec une facilité incroyable. Tu as crrrru que tu pourrrrrais nous échappppper? siffle-t-il, et ses yeux orageux étincellent de cruauté. Maîtrrrrrre ! Venez voirrrrrr !
Tu essaies de te débattre, mais le petit démon a une poigne de fer, et tout ton corps semble être engourdi. Une autre créature, massive, trapue, à tête de chien et corps d'ours, se détache des ténèbres et s'avance d'une démarche plantigrade.
— Le maître est occupé, aboie-t-il. Que se passe-t-il?
— Regarrrrrde ce que j'ai trrrrrrouvé.
Le petit diablotin ricanne et lâche sur un ton railleur :
— Ce petit humain ssss'était caché dans le lac, ssssous l'eau !
Le canidé te gratifie d'un regard froid, et il lève sa patte gauche dans un geste dédaigneux.
— On en a assez transformé, grogne-t-il, plissant le museau. Tue-le.
Le sourire du petit démon s'élargit, et sa main se resserre comme une tenaille sur ton cou.
— À tes ordrrrrrres.
D'un geste, il plonge son autre main dans ta poitrine, te lacérant le coeur.
[Vous êtes mort.]
[Rendez-vous au Point de Résurrection.]
[NDA : L'impatience est un gros défaut...]
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