Chapitre 37

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[ NB. Italique : en « français » dans le texte – qui est déjà en français, mais ils sont américains, alors en vrai, aucun d'eux ne parlent français. Ne me laissez plus jamais faire de notes explicatives. P.S : prévenez-moi si Wattpad n'affiche pas les italiques.]

OoOoO

« Si je suis en retard, c'est toi que je tue, murmurai-je en jetant un regard amère à mon téléphone. »

Aviez-vous déjà pédalé sur un vélo dont la selle était toujours portée disparue ? Si oui, bienvenu(e)s au club. Si non, vous devriez tester, ça fait les abdos. Non, ne me remerciez pas, je vais devenir coach sportif à partir de maintenant.

Évidemment, j'étais tellement fébrile qu'attacher mon cadenas devint l'épreuve la plus éprouvante de ma journée. Je m'y pris à trois fois avant de parvenir à tourner la clé et activer le mécanisme. Puis il fallut sortir du local à vélo, et je ne savais pas si c'était ma tenue débraillée ou ma chance légendaire, mais je parvins à coincer ma manche dans la poignée de porte, déchirant un morceau de cette dernière, ce fameux ourlet que j'avais mis cent ans à confectionner. Et ça, ça m'avait véritablement mis en rogne.

Être en retard parce qu'on entend pas son téléphone sonner ? Ça, ça passe encore.

Se faire les abdos en pédalant au-dessus d'un vélo dépourvu de selle ? C'était épuisant, mais j'imagine que d'autres auraient couru et je ne jouais clairement pas dans cette ligue-là.

Ne pas réussir à fermer son cadenas ? C'était mon cas une fois sur six.

Mais déchirer la manche de mon pull préféré, c'était un non. Un NON en gras et en italique. Et je le souligne en plus !

« Attention ! »

Ça, je ne l'avais pas vu venir. Trop occupée que j'étais à maudire le monde entier, je venais de percuter de plein fouet mon professeur de littérature. Hébétée, et surtout très confuse, je lui jetais un petit regard. Il n'avait pas l'air malin, les fesses par terre, assis sur son vélo, à se masser l'épaule.

« Putain ! grogna-t-il en se relevant. Putain, ça fait mal.

- Je suis désolée, Monsieur, m'excusai-je, soudain paniquée. Je ne vous avais pas vu ! »

Je voulus l'aider à ramasser ses affaires mais il les éloigna d'un coup de pied sec. Il se retourna sans même me regarder et ramassa son vélo.

« N'importe quoi, marmonna-t-il en installant sa béquille. Vraiment.

- Je suis vraiment confuse, Monsieur Finnigan.

- Je me fiche que tu sois confuse ! s'exclama-t-il sèchement. Tu aurais pu te blesser et moi avec. Lève un peu les yeux de ton téléphone.

- Mais je ne le regardais même pas ! »

Finnigan haussa les épaules et je vis son visage se dérider à mesure qu'il se rendait compte que m'engueuler était complètement absurde.

« Tu n'es vraiment pas prudente, ajouta-t-il. File en classe, maintenant. »

Un peu vexée par mon professeur qui passait son chemin en m'ignorant, je continuais ma route. Avec un peu de chance, ma malédiction serait levée à l'instant même où je mettrais les pieds dans l'enceinte du lycée.

A moins que ce dernier cache la bouche de l'enfer dans son sous-sol.

Dans ce cas-là, j'étais peut-être la prochaine à y laisser ma peau.

OoOoO

« Je vois un arbre, articula difficilement Nate en se penchant pour regarder dehors. Et vous ?

Moi, mon Portable et l'Idiot d'en FaceWhere stories live. Discover now