Chapitre trois

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Tandis qu'il se dirigeait en direction de ses dortoirs, Harry tomba nez à nez avec un Ron fulminant, les joues rouges de colère et les yeux transcendant de haine.

— Qu'est-ce qui t'est arrivé, mon vieux ?

Le roux sursauta en entendant la voix d'Harry, qu'il n'avait pas remarqué jusqu'alors. Il sembla hésiter à lui en parler, puis prit le bras de son ami pour qu'ils en discutent dans la salle commune encore déserte des Gryffondor.

— J'ai été piégé, avoua-t-il piteusement.

Harry attendit qu'il poursuive, mais le garçon semblait trop honteux pour se confier davantage. Il s'apprêtait à l'interroger, quand les yeux de Ron l'en dissuadèrent.

— Bien, si ça peut te consoler, moi aussi, j'ai merdé royalement ce soir. Je suis ridicule, j'étais le premier à faire un discours à propos de la force mentale et de notre capacité à vaincre nos pulsions, et je me suis jeté comme un animal sur Malfoy cinq minutes plus tard, qu'est-ce qui tourne pas rond, chez moi ? s'agaça-t-il.

Ron eut un petit sourire, et cela encouragea Harry à détourner son attention de ses propres soucis.

— Je l'ai même appelé Draco. Tu penses que je devrais me couper la langue pour cet affront à Godric Gryffondor ? dit-il d'un ton faussement effaré, une main sur le cœur.

— Dans ce cas, la mienne te rejoindra, cette traîtresse est rentrée en contact avec celle du serpent aussi fugacement que j'ai retenu la moindre chose en cours de divination...

Harry rit de bon cœur, et Ron le rejoignit rapidement. Ils n'étaient pas dans une situation facile, certes, mais ils savaient qu'ils pouvaient compter les uns sur les autres, comme toujours.

Le lendemain, c'est avec appréhension qu'Harry, Ron, Neville, Dean et Seamus s'installèrent à table. Seules Hermione et Parvati n'avaient pas de problème avec la personne dont elles étaient tombées amoureuses, et pour ça, elles étaient enviées. Elles le furent surtout lorsque quelques Serpentard virent charrier les Gryffondor, deux minutes à peine après leur arrivée.

— Pas de déclaration transie d'amour, aujourd'hui, Nevilounnet ? s'amusa Pansy d'une voix faussement déçue en tournant autour du garçon.

Celui-ci ne répondit rien, mangeant en silence comme ses amis le lui avaient conseillé. Plus ils réagiraient, plus ils seraient emmerdés.

— Je me demande de qui notre élu préféré est tombé amoureux, je sens que quand on l'apprendra, ce sera hilarant, le charria Millicent en se penchant en sa direction, un sourire malsain accroché aux lèvres.

Harry haussa les sourcils, surpris d'apprendre que Draco n'avait pas parlé. Pourtant, il aurait pu le deviner, le blond lui avait bel et bien fait comprendre la veille qu'il serait bête de prendre des risques en s'exposant face à la sournoiserie des Serpentard. Il avait agi comme s'il était de son côté.

À cette pensée, Harry sentit ses battements de cœur s'accélérer. Foutue conscience. Instinctivement, il regarda quels Serpentard étaient venus les embêter, et il soupira silencieusement en voyant que Draco en faisait partie. Il aurait dû s'en douter, ne pas être si naïf, le blond n'avait pas changé, ne lui viendrait jamais en aide, il devait avoir une idée derrière la tête, pour ne pas en parler à ses camarades pour le moment.

Les yeux de Draco croisèrent les siens, et une onde électrique traversa le corps du brun. Agacé, celui-ci se leva brusquement, prêt à quitter la table.

— Eh bien quoi, Potter, on panique ? fit une voix dans son dos, qui s'avéra malencontreusement être celle de celui qu'il aurait préféré ne pas entendre.

" 𝓁𝑜𝓋𝑒 𝓅𝑜𝓉𝒾𝑜𝓃 " - DRARRY/THEOMIONEWhere stories live. Discover now