Chapitre six

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— Nous avons besoin de Nott.

Ron fronça les sourcils en entendant ces paroles, tandis qu'Hermione hochait la tête, se levant déjà pour interpeller le garçon, occupé à lire un roman dans un coin isolé de la bibliothèque.

— Je peux savoir pourquoi ? s'impatienta le roux en voyant qu'Harry ne se décidait pas à lui expliquait le but de la manœuvre malgré ses yeux interrogateurs.

— Réfléchis, Zabini a laissé échapper que Nott était au courant de mon... attirance pour Malfoy. Le copain d'Hermione pourrait m'aider dans ma quête de séduction !

Ron grimaça.

— Tu en parles comme si tu t'apprêtais à te déclarer à une camarade de milieu aréé moldu.

Harry laissa échapper un rire qui n'aida pas Ron à décolérer. Le jeune homme conserva une mine boudeuse, si bien que son ami s'expliqua finalement :

— C'est simplement que plus vite Malfoy me sera tombé dans les bras, plus vite cette sensation de manque perpétuel me quittera, comme pour Hermione, affirma Harry, convaincu de ses dires.

— Je ne pense pas que ça soit si simple, mais bon, tu gères ton coup de cœur... marmonna Ron, encore paumé par l'absurdité de la situation.

— Au fait, au cas où tu compterais faire part de ta merveilleuse métaphore à Hermione : on dit « centre aéré », pas milieu aréé, mon vieux.

Ron bougonnait à tort et à travers qu'il le savait, quand Hermione revint, Théodore Nott à son bras, légèrement en retrait.

— Tu voulais me parler, Potter ? demanda le Serpentard d'une petite voix.

— Assieds-toi, Théo, rit Hermione en lui désignant une chaise, se moquant ouvertement de son manque de sociabilité évident.

Ledit Théo croisa les bras, faisant mine de bouder. En rien découragée par cette attitude, Hermione claqua un baiser sur la joue droite du garçon, qui s'empourpra rapidement. La jeune femme afficha un air satisfait, tandis que ses amis contenaient un rire.

— Un peu de sérieux, les enfants, Harry s'apprête à recevoir son premier cours de drague, le charria Ron, recevant en retour un coup de coude bien mérité.

Entendant cela, Théodore interrogea Harry du regard, qui se tassa malgré lui sur sa chaise. Il était assez intimidant, en réalité, et ses yeux étaient très profonds.

Le Gryffondor toussota, se redonnant contenance.

— Oui, en fait... j'ai cru comprendre que Malfoy t'avait dit ce qu'il avait compris ?

Théodore pencha la tête un instant, réfléchissant au sens de ces mots, puis hocha la tête, toujours silencieux.

— Je suis dans une situation compliquée. Écoute... je vais décider de te faire confiance, parce qu'Hermione a confiance en toi, ne gâche pas tout, d'accord ? lui demanda Harry, préférant assurer ses arrières.

Pas parce que le garçon en face de lui était à Serpentard, lui-même correspondait à bien des critères de cette maison de rusés, mais simplement parce qu'il s'était si souvent retrouvé dans des situations impossibles, ces derniers temps, qu'il préférait autant s'assurer de qui était digne de confiance.

— C'est promis, Potter, répondit Théodore d'un ton sérieux, sourcils froncés.

— Depuis que cette potion est dans notre organisme, à savoir quatre jours, nous avons remarqué que plus le temps passait, plus les sentiments s'amplifiaient, et le contrôle dur à maintenir. Quand je dis « nous », c'est Ron, moi, Seamus, Dean et Neville. Pour Hermione et Parvati, c'est différent, bien plus constant. Nous pensons que les sentiments se régulent quand... quand nous avons eu accès à la source de nos désirs, en quelque sorte.

" 𝓁𝑜𝓋𝑒 𝓅𝑜𝓉𝒾𝑜𝓃 " - DRARRY/THEOMIONEWhere stories live. Discover now