vous aviez tout.
toutes les clés étaient dans vos mains,
tous les indices sous votre nez,
tous ses cris résonnaient à travers la ville entière,vous auriez pu lui tendre la main,
l'écouter,
observer un peu plus les traces suspectes sur ses poignets et
vous inquiéter des cernes toujours plus foncées sous ses yeux constamment baissés
ne pas ignorer ses cris — silencieux mais tellement puissants qu'il suffisait d'observer le vide de ses yeux pour les entendre résonner.vous auriez pu l'aider,
lui redonner envie de vivre,
et peut-être même la sauver,mais
mais vous avez choisi de la laisser se noyer chaque jour,
dans les abysses de ses pensées
la laisser se torturer,
la laisser seule face à elle-même,
à ses pensées trop noires sûrement,vous vous êtes tous dit que c'était qu'elle recherchait de l'attention,
qu'elle faisait sa petite crise,
qu'elle voulait juste qu'on la regardeet vous lui avez dit
qu'elle n'était qu'une gamine faible,
que ça allait passer de toutes façons,
que c'était une phase,
une crise d'adolescence,
qu'il fallait juste qu'elle se secoue,
qu'elle arrête de s'écouter,
qu'elle faisait pitiéet au lieu de l'aider à se relever,
vous l'avez ignorée
et peut-être un peu enfoncée
pour vous dire que ce n'était pas votre faute,
pour éviter de vous faire des nœuds dans la tête.maintenant,
elle est morte,
et vous vous sentez tous coupables
de ne pas lui avoir pris la main,
et montré que même si cela ne paraissait pas,
elle aurait pu avoir
un lendemain
VOUS LISEZ
LES ÉTOILES ONT PLEURÉ
Poetryles immeubles étaient tellement hauts, à moins que ce ne soit le ciel qui soit si bas, ce soir d'été, où les étoiles ont pleuré. • • • • • (textes ; les derniers sont meilleurs - mais il faut bien commencer quelque part) • • • • • // poss...