LES ÉTOILES ONT PLEURÉ

tu me manques

il était trois heures du matin et je ne dormais toujours pas.

j'ai attrapé mon téléphone, mes écouteurs, et j'ai lancé la musique.
il y avait un vieux dossier de photos, que je n'avais pas regardé depuis des mois.

c'était des photos de toi. il y en avait trente-sept putain. trente-sept photos de toi. je les ai toutes regardées. j'ai regardé ton visage. tu souriais. la plupart des photos étaient de vieux screenshots de snapchat, où tu me racontais encore n'importe quoi pour me faire rire. c'était en janvier, je crois. tu étais tellement belle putain. et tu l'es encore, c'est ça le pire. j'étais tellement fière de t'avoir comme amie, tu sais ?

j'ai relu nos vieux messages. tous.
et j'ai verouillé mon téléphone, que j'ai posé à côté de moi, la musique encore dans les oreilles. j'ai fixé mon plafond dans le noir, et j'ai réalisé à quel point tu me manquais.

alors j'ai repris mon téléphone, et je me suis rendue compte que mon code, c'était toujours ton prénom.
mais c'est en regardant ton instagram, que j'ai eu l'impression que tu avais disparu pour de bon.

j'ai eu la sensation de t'avoir connu sur une autre planète.

une planète où on faisait des skypes tous les soirs, jusqu'à une heure du matin, où on riait, où on faisait les connes, où tout cela avait l'air tellement plus simple.

maintenant, ta vie est faite de shit et la mienne de vide. pourquoi pas, après tout.

j'aurais aimé t'envoyer un message pour te dire à quel point j'avais encore besoin de toi.

mais je savais très bien que ce n'était pas réciproque.

un jour tu m'avais dit que nos étoiles étaient à quelques kilomètres, mais qu'on pouvait les rattraper. aujourd'hui, nos étoiles sont à des années-lumière l'une de l'autre.

et le manque de toi est la pire sensation que j'aie jamais éprouvée depuis quelques années.