tu sais, je suis profondément malheureuse.
y'a trop de rage pour être contenue dans mon corps, et trop de pensées pour ma tête,
j'devrais exploser sous la pression telle une bombe à retardement,
mais je me comporte plus comme une bouteille percée, je me vide lentement mais sûrement, et au final on joue au foot avec mon corps vide, vide et tellement plein, plein de haine qui vient de je ne sais où, je me sens tellement mal, si tu savais.
mais tu ne sais pas.
tu ne sais pas que je hais la ville trop triste et trop grise,
que la campagne où ont s'est cachées n'est pas mieux parce que je connais tout l'monde dans le village
et que tout l'monde me hait,
qu'en fait personne ne pourra jamais compter sur personne dans ce putain de monde,
que les gens ne sont pas gentils, non, pas du tout,
qu'on pourra jamais vivre sereinement nulle part,
que partout on nous verra toujours
comme des gens bizarres,
comme des gens horribles,
comme des fous.
ils pensent que nous sommes comme ces gens qui ont détruit notre vie,
tu sais les vrais fous,
ceux qui traquent,
qui se moquent,
qui frappent,
et qui partent en riant.
ils ne font pas la distinction.
allez, pleure pas. pleure pas petite âme, dors encore un peu, dors encore quelques heures. plane un peu, emportée par la fumée du cannabis.
moi aussi je voulais rire de tout tu sais. moi aussi je voulais être heureuse, j'voulais sourire, danser et chanter. moi aussi j'voulais tout ça.
moi aussi je voulais vivre.
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LES ÉTOILES ONT PLEURÉ
Poetryles immeubles étaient tellement hauts, à moins que ce ne soit le ciel qui soit si bas, ce soir d'été, où les étoiles ont pleuré. • • • • • (textes ; les derniers sont meilleurs - mais il faut bien commencer quelque part) • • • • • // poss...
