→ 𝐒𝐧𝐮𝐩𝐢𝐧 - Cᴏᴜᴘs ʙᴀs ᴇᴛ sᴇᴄʀᴇᴛs

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Demande de madowill (j'espère que cet OS te plaira ! ;)
Je suis vraiment désolé·e pour le délai d'attente, je n'avais pas vraiment d'inspiration pour ce thème et puis j'avais dix-mille projets d'écriture en cours... mais l'OS est bien là ! :))
À savoir : je ne shippe absolument pas Severus et Remus, alors il se peut que ce texte ne soit pas forcément très qualitatif :/


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Je voyais trouble. Comme si je m'étais noyé. Noyé dans mon propre océan de larmes.

Et ils semblaient bien s'en ficher. Tout ce qui leur importait, c'était de le détruire. Encore et encore. Toujours. Toujours plus.

Ce petit manège s'était mis en place très vite. Presque dès la rentrée. Je m'étais très vite lié d'amitié avec plusieurs de mes camarades de chambre : James Potter, Sirius Black et Peter Pettigrow. Ils étaient tous trois merveilleux, très sympathiques. Des amis en or, très clairement. James était blagueur, parfois un peu lourd, mais il ne perdait jamais sa joie de vivre et pouvait remonter le moral à n'importe qui. Sirius – je le voyais au-delà du masque qu'il s'était forgé – souffrait quelque peu de sa famille et de toute la pression placée sur ses épaules. Il avait toujours été très protecteur, très proche de moi, très compréhensif ; bien que son côté Don Juan, dragueur et Tombeur de filles m'agace parfois. Je l'admirais beaucoup et je plaçais une absolue confiance en lui, je voyais bien que c'était réciproque. Peter était un garçon grassouillet d'une grande timidité – assez exacerbée par les deux grandes gueules qu'étaient James et Sirius, je dois bien l'avouer – mais très doux et compréhensif. Je les aimais, tous les trois, et je ne les quitterais pour rien au monde.

Je ne serais rien sans mes trois meilleurs amis : ce sont eux qui me protègent, qui m'aiment et me font retrouver le semblant d'une vie normale, que je n'ai jamais pu avoir. Je ferais tout pour rester auprès d'eux. Alors je ferme les yeux et j'essaie d'oublier les insultes, les cris, les brimades et les humiliations qu'ils font vivre à cet autre garçon. Mais je sens mon cœur sombrer, petit à petit.

Pourquoi lui ? Pourquoi est-ce que c'est lui qui doit subir tout ça ? Et surtout, surtout, pourquoi est-ce que c'est de lui que mon cœur est épris ?

Parmi tous les élèves à Poudlard, il fallait que je tombe amoureux de lui. De lui. Pourquoi lui ? Pourquoi lui et pas un ou une autre ?

Ils le haïssent et moi je l'aime. Mais j'ai trop peur de leur dire. De lui dire. Parce qu'à cause d'eux, il me hait.

Ne pourrais-je jamais être normal, me fondre dans la masse ne serait-ce qu'une seule foutue fois dans ma vie ?

Mon reflet fatigué dans la glace n'eut d'autre effet que de me faire grimacer. Contrarié par ce que je voyais, mon regard dévia vers le calendrier moldu que Sirius avait reçu d'une de ses (innombrables) conquêtes. Et dire que la pleine lune était dans une semaine... Ma lycanthropie ne pourrait-elle jamais arrêter de me faire souffrir ? À cause d'elle, je me haïssais.

Bien sûr, ce jour arriva bien vite. Aussi vite qu'un battement de cils, qui efface le monde puis le recrée. Seulement, le décor semblait s'être volatilisé. Il passa d'une image de la Grande Salle où James et Sirius étaient habillés tels des bourgeois du moyen-âge sous le regard sidéré des professeurs à une semi-obscurité éclairant le parquet de la cabane hurlante.

Puis tout sombra. Ma conscience s'éteignit pour une nuit.

Lorsque je me réveillai, je ne reçus pas les sourires bienveillants de mes trois amis. J'étais allongé sur un lit d'infirmerie, blessé assez gravement comparé à certaines autres fois, mais rien de bien grave. J'étais plus violent lorsque j'étais triste ou en colère. Et en ce moment, ça allait mal. La veille de la pleine lune, j'avais très bien entendu l'insulte impardonnable qu'avait lancé Severus à Lily. Je n'ai pas besoin de l'aide de cette Sang-de-Bourbe ! avait-il crié. Cela m'avait brisé le cœur. Me leurrais-je sur son compte ? Au fond, peut-être était-il comme tous les autres Serpentards. Peut-être était-il un ignoble lâche sans aucune éthique morale. Non, je ne pouvais pas l'accepter. Il avait agi sous le coup de la colère. James lui avait tendu un piège et il avait foncé dedans la tête la première. Seulement, cette fois-ci, il l'avait payé très cher. Trop cher. Je n'avais eu cesse d'y repenser, et mon corps avait fait les frais de mes griffes de loup : je m'étais déchaîné.

𝐑𝐞𝐜𝐮𝐞𝐢𝐥 𝐝'𝐎𝐒 | Hᴀʀʀʏ PᴏᴛᴛᴇʀOù les histoires vivent. Découvrez maintenant