→ 𝐏𝐚𝐧𝐬𝐲 𝐱 𝐃𝐚𝐩𝐡𝐧𝐞́ - Dᴀᴍᴇ Isɪs

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Un OS sur un couple wlw : demande de lesxchroniquesxaly.
Voici donc un petit texte sur Pansy Parkinson et Daphné Greengrass : j'espère que ce one-shot vous plaira ! :)


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31 décembre 1999, quelque part dans un quartier moldu de Londres.

Il était vingt-et-une heures cinquante-trois, du moins si l'on se fiait à ce qu'indiquait l'imposante horloge du Big Ben, que l'on pouvait apercevoir de loin, comme un petit point vacillant illuminé par les éclairages des fêtes de fin d'année. La nuit était tombée depuis plusieurs heures, les rues étaient presque entièrement désertes. Comme à chaque nouvel an, les gens se regroupaient en famille, entre groupes d'amis, ou dans des boîtes de nuit pour se noyer dans l'alcool, les plaisanteries et la musique. Oublier tous les mauvais évènements de l'année passée, ou bien s'enfoncer un peu plus dans l'euphorie : le dernier jour d'une année était toujours un moment un peu particulier, où les gens se réunissaient pour faire un décompte jusqu'à minuit, pour se souhaiter une bonne année, une bonne santé, tout ça pour reprendre leurs existences monotones une fois la première semaine de janvier passée. Peut-être que pour tenir sur l'entièreté d'une vie, les gens avaient besoin d'un moment d'oubli, aux gestes, paroles et traditions bien précises, pour se raccrocher à quelque chose ?

Les décorations placées sur chaque mur au début du froid mois de décembre clignotaient nerveusement, refusant catégoriquement de laisser plonger les rues dans un semblant d'obscurité, offrant un plan bien large à la pollution lumineuse. Personne n'était là pour les observer : les seuls signes de vie étaient des cris, des rires et des pulsations puissantes des basses de boîtes ou de bars. Un vent glacial soufflait, du givre entourait même de nombreux panneaux, et les seules présences, mis à part la silhouette à la posture droite et rigide qui fonçait au milieu des petites rues en faisant claquer ses souliers à un rythme régulier, étaient des chats errants en train de grelotter, installés entre deux poubelles.

Ces animaux affamés observèrent d'ailleurs à peine le seul être humain qui passait devant eux : la silhouette était frêle, ses épaules carrées, presque entièrement noyée dans un grand manteau épais. Seuls ses yeux en dépassaient, plongés dans l'obscurité par l'ombre du béret qui avait été minutieusement déposé sur le crâne de la personne.

Soudain, au détour d'une rue, la silhouette disparut, passant derrière une porte de bois qui se trouvait être pourri par endroits.

L'ambiance changea lorsqu'elle s'engouffra dans le petit bar sous-terrain qui vivait à chaque heure de l'année, loin des regards outrés des gens bien propres sur eux. La musique, jouée en direct par un petit groupe d'artistes amateurs qui se déhanchaient maladroitement, était portée par une jolie chanteuse à la voix chaude et aux cheveux cachés sous une exubérante perruque qui n'avait rien à envier à celles des Drag Queens. Celle-ci reprenait des classiques des années mille-neuf-cent-vingt qui étaient chantés dans les bars de Paris où se réunissaient tous les écrivains et visionnaires de l'époque. Sous les lumières colorées des spots qui couraient le long des tables, des murs et du sol aux carreaux cassés par endroits, de nombreuses personnes dansaient, plus ou moins pudiques dans leur manière de se tenir.

Déposant son manteau dans l'entrée, la mystérieuse personne s'avança jusqu'au bar. Ici, la lumière tamisée pouvait rapidement donner mal à la tête si on levait trop longtemps les yeux vers les néons qui grésillaient. L'atmosphère était moite, réchauffée par tous les corps en mouvement sur la piste, dégageant une écœurante odeur obtenue d'un mélange de mauvais whisky et d'herbes plus ou moins légales.

𝐑𝐞𝐜𝐮𝐞𝐢𝐥 𝐝'𝐎𝐒 | Hᴀʀʀʏ PᴏᴛᴛᴇʀWhere stories live. Discover now