Chapitre dix-neuvième.

913 54 1
                                    

2 novembre 2012
Londres

-          Avant que vous ne partiez, commença Mrs Jude. Je pense qu'il est maintenant temps de vous annoncer le sujet du projet final que vous aurez à rendre à la fin de votre année scolaire. Bien que ça soit dans plusieurs mois, je tiens à vous prévenir que ce ne sera pas une tâche des plus simples que vous devrez vous en occupez le plus tôt possible ! En sortant vous prendrez les papiers officiels qui vous proposent les sujets. Passez un bon week-end et n'oubliez pas la rédaction pour lundi.

Un brouhaha de chaises raclant le sol se déclencha rapidement et tout le monde se dirigea vers la sortie, attrapant au passage une feuille du paquet qui était déposé sur le bureau central. Je rangeai la mienne dans mon sac puis me dirigeai vers la sortie aussi vite que possible.

-          Amber !

En me retournant je me retrouvai nez à nez avec Ruby, celle-ci semblait essoufflée et quelques cheveux roux s'échappaient de sa longue tresse.

-          Où est-ce que tu vas ?

-          Travailler, je vais être en retard !

-          On se voit ce week-end ? Demanda-t-elle.

-          J'ai beaucoup de devoirs à faire !

-          Tu rigoles ? Ca fait combien de temps qu'on ne s'est pas vu en dehors d'ici ?

Son regard renfrogné me fit sourire, puis je cédai.

-          Tu n'auras qu'à passer chez moi ce soir si tu veux !

-          Promets-moi qu'il n'y aura pas de petit copain collant !

-          Promis.

Je lui fis un petit signe de main et m'en allai rapidement vers la station de métro la plus proche.
Bien que Niall et moi tentions de rester discret en public, j'avais bien été obligée de  l'avouer à Ruby. Elle semblait l'apprécier, lui, pas le fait que nous soyons le plus clair de notre temps ensemble.

En arrivant à la boutique, je me dépêchai d'enfiler mon uniforme pour prendre la place de Margaret qui s'apprêtait à s'en aller.
Quelques minutes après son départ, j'étais installée sur mon siège devant la caisse, deux ou trois clients se baladaient dans la boutique. Je jetai un coup d'œil à ma montre, il était un peu plus de quinze heures et mon service se terminait à 19h, l'après midi s'annonçait très longue.
Pendant les quatre heures qui suivirent, sincèrement, je n'eus pas à m'occuper de plus d'une vingtaine de clients.

Plusieurs minutes plus tard, j'étais en train de courir dans la rue, sous la pluie battante, tentant de protéger mes affaires de l'humidité, et c'est toute tremblante que je poussai la porte de mon appartement. Mais à peine eus-je posé mon sac, que j'entendis mon portable sonner quelque part au fond des poches de mon manteau. Je mis un certain temps avant de l'extirper et décrochai immédiatement.

I'll remember you.Where stories live. Discover now