Chapitre trente-quatrième.

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13 février 2013
Londres

Je me trouvai à quelque spas de la boutique et une centaine de questions trottaient dans ma tête. Allai-je y trouver "ma" Joy ? Après tout il y avait des milliers de Joy sur Terre, pourquoi ça serait obligatoirement elle ? Mais le fait de l'avoir vu, ou du moins d'avoir vu son sosie dans le parc l'autre jour me perturbait réellement. Et puis si c'était elle, pourquoi cherchait-elle du travail alors qu'elle faisait ses études à Paris ?

C'est avec beaucoup d'anxiété que je franchis les quelques mètres qui me séparaient de la porte de derrière. Et en entrant dans l'arrière boutique, bien que préparée, je restai bouche bée. Max était dos à moi, et face à lui, une petite jeune femme blonde à la coiffure atypique se balançait d'un pied sur l'autre tout en déblatérant des tonnes de paroles. Lorsque ses yeux dévièrent sur le miens, je n'eus aucun mal à les reconnaître. Toute confiance en elle sembla s'évaporer. Elle parut perdue pendant quelques secondes. Puis son sang-froid lui revint et avec un air étrange elle s'exclama :

- Amber !

Elle s'approcha de moi à grand pas, contournant Max au passage, qui en se retournant afficha un air décontenancé.
Je ne pus définir le regard qu'elle me fit en venant me prendre dans ses bras, sans passer pour une paranoïaque de base.

- Joy ? Mais qu'est-ce que tu fais là ?

- Oh ... Euh eh bien je suis en stage avec mon université, il faut que je trouve un travail pour financer mon logement.

- Eh bien c'est super et tu habites où ?

- Mh, je suis toujours à l'hôtel pour l'instant, je suis là que depuis quelques temps.

- Je vois que vous, vous connaissez, mais nous devons organiser le planning de présence maintenant, intervint soudainement Max.

- Bien sur.

Nous passâmes près d'une demi-heure à organiser nos horaires de la semaine. Pour éviter de passer une nouvelle fois pour une paranoïaque, je ne devrai pas le dire, mais il me sembla que Joy évitait à tout prix les horaires qui se trouvaient à proximité des miens. Malheureusement pour elle, nous en avions des communs le jeudi après-midi.

A la fin de ce rendez-vous, elle se précipita vers la sortie mais avec un élan de courage, je la rattrapai. Il fallait que j'éclaire certaine choses.

- Pourquoi tu ne m'as pas dit que tu étais ici ? Et depuis combien de temps es-tu arrivée ?

- Je préférais avoir une situation stable avant de te faire la surprise. Et, oh, depuis quelques jours seulement.

- Et ... Tu as vu Nicolas ?

- Hm non, je croyais qu'il était toujours chez toi ... Excuse-moi, je dois y aller, j'ai rendez-vous dans une agence immobilière. Je t'appelle plus tard.

Et comme un courant d'air, elle s'en alla.
Cette discussion ne m'avait nullement rassuré sur sa sincérité, mais je décidai de passer à côté.

14 février 2013
Londres

Quand mon réveil sonna, des centaines de paroles mielleuses m'emplirent les oreilles. La St Valentin. Je n'avais jamais aimé cette fête et ce qu'elle engendrait. Tous ces couples qui veulent se montrer tout leur amour juste pendant cette journée, pourquoi ne pas le faire de façon naturelle pendant toute l'année ? De plus, je n'avais toujours pas reparlé à Niall depuis la fois où il avait débarqué chez moi pour me sermonner.
C'est donc avec une extrême mauvaise humeur que je sorti de mon lit.
Je n'avais aucune idée de la raison pour laquelle je m'étais levée aussi tôt, je n'avais pas cours ce matin et je ne devais pas être à la boutique avant quinze heure. Et pourtant j'étais bel et bien réveillée et mon réveil affichait huit heures moins le quart.

I'll remember you.Where stories live. Discover now