musique

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Aujourd'hui, ou hier, enfin bref, vendredi, j'ai appris que mon prof de musique avait gueuler parce que j'étais en vacances.

Pourtant, ils savent, les profs, le personnel, les gens important de ce putain d'établissements, savent que cette année à été fatiguante, ils savent que je ne vais pas bien, ils savent que quand je loupe des semaines de cours c'est parce que je suis à l'hôpital, mais il a gueulé quand même.

De base je fais la chorale, et à la fin de l'année j'étais sensée faire un duo, et c'est lâche. Mais il ne s'est pas dit que je m'en voulais déjà assez, il a dit quelque chose comme quoi je n'aurais pas le droit de venir.

Quand on m'a dit ça j'ai pas tiltée, j'ai juste répondue que c'était normal, que j'y participais pas. Mais plus j'y pense et plus je comprend, enfaite il m'a bloqué des ventes, j'ai pas le droit de venir du tout.

Je sais, je peux y aller quand même, il ne pourra rien faire, mais ce qui me vexe c'est que ce prof c'était, et c'est encore, mon prof préféré. Je veux dire, vraiment, c'était mon heure de liberté par semaine, il est drôle, il est grave cool, il est gentil, j'ai vraiment réussie à mettre ma peur des gens, et des hommes, de côté, avec lui. J'ai une totale confiance en lui, et je prend ça comme une sorte de trahison.

Je pensais vraiment qu'il allait se dire que, ouais, j'étais en vacances, mais que après tout c'est la fin de l'année, ça sert pas à grand chose et puis le plus important est passé. Mais... Je sais pas... C'est... Je pensais pas qu'il réagirait de la sorte, vraiment.

Quand on m'a dit ça, j'ai fais comme si ça allait, mais enfaite pas du tout. J'ai peur pour l'année prochaine, maintenant. Le pire c'est qu'il l'a vu, que j'avais peur de lui au début, que j'ai peur des hommes, que quand il s'énerve je me sens mal, il le sait. Et... Je culpabilise encore plus, j'ai envie de changer de collège pour ne pas avoir à faire à lui l'année prochaine.

C'est vraiment quelqu'un en qui j'avais confiance.

Tout le monde s'en fou, je sais, mais je me sens mal, vraiment beaucoup. C'est comme si depuis ça, ma peur s'était ravivée avec lui, et que c'était encore pire maintenant.

Je me répète que de toute façon ils n'ont pas le droit de lever la main sur moi, mais main ou pas je préfère ça à la place des mots. Largement.

Journal D'une Suicidaire Where stories live. Discover now