mes années noirs

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Mes idées noires, la petite voix qui te propose de faire des choses horribles, que quelques fois tu finis par faire malheureusement...
Moi j'ai eu la chance d'avoir Peur de les faire ou alors d'imaginer les conséquences désastreuses de certains actes, mais j'ai quand même fais des actes que je regrette.

Déjà vous devez savoir que j'ai commencé à me ronger les ongles à la naissance de ma petite soeur, c'est à dire 4 ans. Sinon rien de spécial jusqu'à mon déménagement dans le nord de la France.

Suite à mon harcèlement scolaire de primaire (qui mérite un post à lui tout seul), j'ai commencé à trouver ça normal de m'en prendre pleins la gueule sans raison. Si la maîtresse dit que je suis une merde pourquoi ça serait faux ? Partie de se principe j'ai commencé à prendre des lames bien aiguisées...Et à taillader les murs avec pour extérioriser ma colère quelque part. Mes parents n'ont vu ça que 5 ans plus tard au moment du déménagement. Je me suis fait défoncer et je n'ai même pas réussi à expliquer pourquoi je faisais ça (Je ne l'ai compris que bien plus tard). Pire j'ai commencé à être très méchante envers ma petite soeur, j'étais violente avec elle, jalouse, désagréable, et c'est à cause de moi qu'elle a tant de problèmes aujourd'hui...Alors qu'on s'occupait plus de moi à cause mes allergies.

▪ Et oui malheureusement j'ai fait parti des harceleurs parce que je n'avais rien ni personne pour extérioriser ma peine. Ça m'a fait commettre l'irréparable envers une membre de ma famille. Je me suis comportée comme une conne contre une gamine qui m'aimait et faisait tout pour que je l'aime en retour. Quelle salope...Et ça va me poursuivre toute ma vie. Mais je le mérite.

Ajoutez à cela mes agressions qui m'ont totalement fait perdre confiance en moi et m'ont fait me détester très profondément, et vous allez obtenir un début d'adolescence chaotique. Je m'insultais devant le miroir, dès que je me faisais mal, je laissais ma blessure durer sans soigner pour que je souffre, pour me punir d'être là. En fait je refusais de me faire du mal volontairement par peur de la douleur et de me voir faire ça, je profitais de ma maladresse légendaire.

Et c'est vers la 4e, que j'ai commencé à songer à mettre fin à mes jours. Dès que j'étais au bord de la route, devant ma fenêtre, en présence d'une lame ou lorsque je lisais la notice d'un médicament violent. 《Et pourquoi pas ?》
Mais à chaque fois j'essayais de me ressaisir en me disant 《allons c'est une mauvaise passe, ça va passer...Et puis merde imagine la tête de tes parents s'ils te voient morte sur le sol de la maison , tu peux pas faire ça...C'est pas possible》. C'est par ces principes que à chaque fois je decalais 《L'heure fatidique de ma misérable vie》.

C'est en 3e que j'ai commencé à me rendre compte que des gens souffraient plus que moi au fur et à mesure des discutions avec mes camarades et amis. 《Si ils sont toujours là, t'as aucune raison de partir, tu ferais mieux de les aider et de te sortir de ton bordel》. Alors...Au milieu des phases d'insulte quotidienne, et cas exceptionnels de flagellation par des coups de ceintures (c'est arrivé peu de fois mais je le note), je disais pardon...Pardon pour ce que je me fais...Mais c'est nécessaire...Parce que tu te plaint alors que des gens souffrent plus que toi...Tu es une putain d'égoïste !!!
C'est à partir de ce moment là que j'ai commencé à vouloir aider les autres, parce qu'ils eux méritent une vie meilleure malgré ce qu'ils ont vécu...

Et moi j'ai commencé à faire mes crises de paniques seules dans la chambre de plus en plus souvent. Pleurer à force de tout garder, pleurer parce que j'avais terriblement mal et que je ne savais pas comment arrêter cette souffrance...En fait si je savais...Mais je ne veux pas que ma mère souffre en voyant mon corps éclaté dans la rue...Je me forcais de l'imaginer en train de hurler mon nom devant mon cadavre, les années de souffrance qui allaient suivre après ça...Juste pour me dégoûter du suicide. Et ça fonctionnais puisque je suis toujours là.

2nd...Ma mère ne trouve pas d'emploi, mon père n'est jamais à la maison à cause de son boulot, ma soeur fait sa crise. Putain ! Arrête de tout me reprocher alors que j'essaye de faire des efforts ! Vois ce que je fais au lieu de me dire que je suis une flemmarde qui ne pensent qu'à l'ordinateur !
Cette prof au lycée, elle est tellement gentille...Il faut que je m'en sorte pour lui faire plaisir, elle m'encourage...Mais contrairement aux autres...ce ne sont pas des insultes...c'est sincère...Elle me fait des cadeau...Me garde dans ses autres cours parce qu'elle voit que je vais mal...Je crois qu'elle sent que ça ne va pas... Je dois aller mieux pour elle...Il me faut de l'aide...Je veux de l'aide...Mais je n'arrive pas à lui demander...C'est trop dur...
《J'aimerai voir une psy parce que je n'ai pas confiance en moi maman...》.

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Mon enfance à été détruite par une maîtresse, mais j'ai aussi eu le Déclic grâce à une prof.

Journal D'une Suicidaire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant