je suis seule chez moi

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Je suis chez moi, seule...

Allongée sur mon lit.

Mon corps, lui, se vide de son sang par les entailles que je lui ai fait.

Je pense à mes amies, ma famille, mes proches et j’espère ne pas trop leur faire de mal.

Mais je suis arrivée à un point où vivre est devenu dur, trop dur pour moi.

Je ne m’aime pas.
Je déteste la personne que je suis.

Je ne suis pas en accord avec moi même.

Mais tout les jours, je suis obligée de vivre avec la personne que je déteste : moi.

Des fois j’ai envie de sortir de mon corps.

Des fois j’ai envie de partir loin.

Des fois j’ai envie de disparaître.

Des fois j’ai envie de mourir.

Des fois j’ai envie de guérir,
Mais des fois, je perds cette envie de guérir.

D’autres fois, où, j’ai envie de tout oublier.

Oublier tout ce qu’il m’est arrivé dans cette vie.

Puis personne ne s’intéresse à moi.

Pourtant j’ai toujours essayé de faire de mon mieux pour aider ceux qui m’entouraient.

Et je m’en souviens en avoir aidé pas mal, m’avoir mise dans des situations délicates pour eux.

Pas un merci, pas un seul.

Puis aujourd’hui vous m’avez laissée tomber, vous êtes partis.

Vous n’êtes plus là, alors que j’ai besoin de soutien en ce moment.

Mais il n’y plus personne.

Mon père est alcoolique.

Quand il est a jeun, je l’aime, c’est mon papa.

Maman aussi je l’aime, mais je l’ai déçu tellement de fois.

Et je risque dans décevoir pas mal, ce soir.

Ou pas, peut-être que tout le monde s’en fou de moi en vrai.

Mais là seule responsable c’est moi.

C’est moi qui ai décidé d’accorder de l’importance à ceux qui m’ignoraient.

C’est moi qui ai décidé de me souvenir et de ne pas avancer.

C’est moi qui ai décidé d’entretenir ces relations. C’est moi qui suis trop naïve, c’est moi qui n’ai pas vu le danger.

J’aurais pu m’en foutre. J’aurai pu être forte.

C’est moi qui ai décidé de me laisser sombrer. C’est moi qui ai décidé de ne pas demandé d’aide.

C’est moi qui ai pris ces lames, c’est moi qui me suis coupée.

C’est moi qui me suis shootée aux médicaments, c’est moi qui ai pris la décision de les prendre.

Bref, c’est moi la seule responsable de ma destruction, la seule responsable de ma mort.

C’est moi qui ai décidé de me tuer ce soir.

D’ailleurs.. vous entendez ?

Ces pas qui approchent avec légèreté..

Cette voix douce et sifflante..

Ce vent glaciale qui envahit ma chambre.. vous le sentez ?

C’est elle, la mort.

Je l’attendais.

Je baisse les yeux et je vois cette marre de sang qui m’entoure.

Je vois la mort tournée autour de moi, comme un vautour autour de sa proie.

Ma vue se brouille..

Mes oreilles sifflent..

Je me sens de plus en plus légère.

Elle s’empare de mon âme, mon esprit..

Et s’en va doucement..

En laissant mon corps sans vie sur mon lit..

Ça y est.. Enfin libérée.

Enfin, j’aurais aimé que ça se passe comme ça !

Mais.. J’ai plutôt fini à l’hôpital..

Condamnée..

Menottée..

Dans cette prison qu’est la vie.

Journal D'une Suicidaire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant